Parlement de transition : «Un député pour chaque département du Gabon» ?

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Parlement de transition : «Un député pour chaque département du Gabon» ?
Parlement de transition : «Un député pour chaque département du Gabon» ?

Africa-Press – Gabon. Parmi les déçus des récentes nominations à l’Assemblée nationale et au Sénat, certains, à l’instar des populations de la Djoué Onga qui disent avoir été «oubliées», estiment que les autorités de la Transition auraient dû nommer un représentant pour chaque département du Gabon dans les deux Chambres.

Attaqué par un membre du Copil citoyen, le décret des nominations des membres devant composer le Parlement de la Transition en cours au Gabon fait l’objet de discussions à la Cour constitutionnelle. Au-delà du non-respect des exigences légales décrié par Alain Rolly Djila, juriste et auteur d’un recours devant la haute juridiction, certains estiment que le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) aurait dû procéder à un partage équitable des postes, du moins dans un premier temps. C’est, en tout cas la position de Platini Assari de Ndouna, ingénieur et haut cadre originaire de la Djoué Onga.

Comme beaucoup dans ce département de la province du Haut-Ogooué, ce compatriote regrette un nouvel «oubli» de la part des autorités gabonaises à l’encontre de sa terre natale dont les populations vivent de nombreuses difficultés depuis plusieurs décennies sans que cela semble émouvoir Libreville. Pourtant, pense-t-il, les récentes nominations au Parlement de transition auraient pu permettre de regrouper au Sénat et à l’Assemblée nationale les représentants de tous les départements du Gabon sans exception. «Il est difficile d’expliquer à nos populations que le Gabon compte 48 départements et l’Assemblée nationale de transition compte 98 députés. La base du choix aurait été toute simple : choisir dans chaque département du Gabon un député, soit 48 députés. Les 50 postes de députation restants devaient être répartis selon la discrétion du pouvoir. Le même raisonnement est valable pour le Sénat», propose celui dont la coopérative agricole et sociale, Mpari M’abouga, emploie une centaine de personnes.

À la Djoué Onga, département de plusieurs milliers d’habitants qui avait pourtant toujours compté au moins un représentant dans les deux chambres du Parlement ces dernières années, on espère que les choses changeront avec l’avènement d’une nouvelle ère. Et si les populations souhaitent être représentées au Parlement de transition, c’est qu’elles entendent désormais se faire entendre véritablement. Sans eau courante ni électricité, en plus d’être tributaires d’une route peu praticable, ce département parmi les 11 que compte le Haut-Ogooué, est à la remorque du développement du pays. Elles attendent des rectifications de la part du général Brice Clotaire Oligui Nguema.

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