
Africa-Press – Gabon. Monsieur Ali Bongo Ondimba et ses proches ne sont pas victimes de séquestration et ils n’ont subi aucun acte de torture», a affirmé le 24 mai Paul-Marie Gondjout. Une déclaration faite quelques jours après l’annonce d’une plainte des avocats d’Ali Bongo contre les autorités à l’origine de la déchéance de ce dernier pour des faits supposés de séquestration aggravée par des actes de torture et de barbarie ayant notamment suivi les arrestations de sa femme et son fils aîné.
Le 14 mai, Ali Bongo et ses deux plus jeunes fils entamaient une grève de la faim pour protester contre la séquestration et les actes de torture dont seraient victimes Sylvia et Noureddin Bongo incarcérés dans la foulée de la prise du pouvoir par les forces de défense et de sécurité au Gabon. Si le même jour le conseil parisien de cette «ex-famille présidentielle» déposait plainte devant le tribunal de Paris pour arrestation illégale, et séquestration aggravée par des actes de torture et de barbarie et que le 15 mai le Gabon contrattaquait en menaçant de plainte les avocats d’Ali Bongo, dans un entretien accordé à Gabon 1ère le 24 mai 2024, le ministre de la Justice, qui est revenu sur cette affaire, a lui aussi rejeté en bloc les accusations des Bongo.
Le Garde des Sceaux évoquait notamment la question ayant trait au respect des droits du président déchu et des membres de sa famille nucléaire en détention préventive à la Prison centrale de Libreville depuis la prise du pouvoir par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). «Ali Bongo Ondimba et ses proches ne sont pas victimes de séquestration et ils n’ont subi aucun acte de torture», a dit Paul-Marie Gondjout. Rappelant les efforts consentis par le Gabon pour entre autres, le respect des engagements internationaux pris par le pays en matière de respect des droits de l’Homme, il a dénoncé «des allégations qui visent à instrumentaliser la justice française et à jeter l’opprobre sur le Gabon».
Paul-Marie Gondjout qui souligné l’intérêt d’œuvrer à la normalisation des relations entre la France et le Gabon, a estimé que les auteurs de ces allégations devraient se féliciter des dispositions prises par les militaires au pouvoir pour sécuriser, faire respecter les droits d’Ali Bongo et les siens, et leur donner la possibilité de rencontrer parents, amis et connaissances, sans restriction aucune et ce conformément à la loi en vigueur au Gabon. Reconnaissant que des améliorations restent à faire dans le pays pour de meilleures conditions de détention, il a estimé que «le Gabon n’a pas à rougir».
Les services consulaires, les médecins, les avocats et autres conseils, a-t-il assuré, rencontrent régulièrement les Bongo et «les rapports médicaux sont de nature à rassurer». Selon le ministre de la Transition, il «il n’y a aucun souci majeur à se faire» à propos d’Ali Bongo et sa famille tant leurs droits sont respectés. Mieux, il assure que les autorités de la Transition sont sur la bonne voie pour gagner plus de points en matière de respect de la dignité humaine et des droits de l’Homme. Il en veut pour preuve, les réformes en cours ; l’adoption du texte sur la Commission nationale des droits de l’Homme ; celle du traité sur la traite des personnes ; les efforts consentis pour la modernisation, l’extension et l’amélioration des conditions de détention dans toutes les prisons du Gabon.
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