Africa-Press – Gabon. Le 26 octobre, un grave accident de la circulation s’est produit à proximité du lycée islamique de Port-Gentil, rappelant une fois de plus l’urgence de renforcer la sécurité routière dans la capitale économique. Un véhicule léger a perdu le contrôle sur cet axe très fréquenté, percutant un poteau avant de faire plusieurs tonneaux. Le bilan provisoire fait état du décès d’une femme de 35 ans, Nancy Bravo Mbandinga, et de plusieurs blessés. Ce drame met en lumière la nécessité de lutter contre la vitesse excessive et de mettre en place des dispositifs de sécurité essentiels, tels que des dos-d’âne, afin de protéger efficacement les usagers de la route.
Selon plusieurs témoins, le véhicule roulait à une allure excessive. « Nous avons entendu le moteur rugir, puis le crissement des pneus. Tout s’est passé en un instant. Si un enfant avait été sur le trottoir, cela aurait pu être encore plus dramatique », raconte Yves Kombila, témoin de la scène. L’absence d’aménagements sécuritaires autour du lycée, situé en face de la mosquée centrale, suscite de vives inquiétudes. « Aucun dispositif n’oblige les véhicules à ralentir alors que des centaines d’enfants traversent cette route chaque jour », déplore Amina Ndong, mère d’un élève. « Nous avons alerté les autorités à plusieurs reprises, mais aucune mesure concrète n’a encore été prise », ajoute-t-elle avec amertume.
D’après les premières informations, le SUV Hyundai impliqué transportait plusieurs passagers. Circulant dans le sens Vingt-cinq Logements–Printemps, il aurait percuté un mur avant de heurter un poteau électrique et de se renverser à plusieurs reprises. Le choc a été fatal pour Nancy Bravo Mbandinga, mère de famille, décédée sur le coup. Les six autres passagers blessés ont été rapidement évacués vers une structure sanitaire locale pour y recevoir des soins intensifs. Des sources concordantes indiquent que le conducteur se trouvait dans un état d’ébriété avancé, ce qui expliquerait la perte de contrôle du véhicule.
Les habitants de Port-Gentil s’inquiètent de la recrudescence des accidents ces derniers mois. Excès de vitesse, imprudence et non-respect du code de la route figurent parmi les principales causes de ces drames. « Les incidents se multiplient: collisions frontales, sorties de route, piétons renversés… La fréquence ne cesse d’augmenter », observe Carl Ndombi, habitant du quartier. Un responsable local tempère toutefois en appelant à une approche méthodique: « Il faut des études sérieuses et des investissements durables pour éviter des solutions improvisées inefficaces. »
Parmi les mesures prioritaires évoquées figurent l’installation de ralentisseurs conformes aux normes, le renforcement de la signalisation, le marquage au sol, la mise en place de potelets séparateurs et de passages piétons sécurisés. Des campagnes de sensibilisation au respect du code de la route et des contrôles renforcés de vitesse, notamment aux heures d’entrée et de sortie des établissements scolaires, apparaissent également indispensables.
« Une réponse globale et coordonnée est essentielle: éducation routière, présence policière et amélioration des infrastructures doivent avancer ensemble », insiste Franck Onanga, automobiliste engagé. Pour de nombreux riverains, l’action des autorités et du lycée reste trop limitée. L’organisation de navettes ou de simples dispositifs d’accompagnement ne suffit plus à garantir la sécurité sur cet axe très fréquenté. Ce nouveau drame met cruellement en évidence la vulnérabilité des enfants et des piétons face aux comportements dangereux. La population de Port-Gentil appelle à des mesures concrètes et urgentes pour éviter qu’une telle tragédie ne se reproduise devant une école qui accueille plus de 5 000 élèves. En attendant, la colère et la peur demeurent: pour les habitants, la sécurité des élèves doit désormais devenir une priorité absolue, réelle et financée.
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