Bavure PolicièRe À Port-Gentil: Policier en Détention

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Bavure PolicièRe À Port-Gentil: Policier en Détention
Bavure PolicièRe À Port-Gentil: Policier en Détention

Africa-Press – Gabon. Après une semaine d’investigation visant à élucider les circonstances précises ayant conduit au décès, survenu le 2 mai 2025 dans le quartier Chic du 2e arrondissement de Port-Gentil, d’un compatriote nommé: Franzy Nguembi, l’Inspection Générale des Forces de Police Nationale (IGFPN) a remis son rapport d’enquête. Le mardi 13 mai 2025, ce dossier a été soumis à l’examen du parquet de la République. À l’issue de cette première comparution devant le juge d’instruction, marquée par les auditions des différentes parties, Kassegue Kayas, le policier à l’origine de cette bavure, a été placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de cette ville pétrolière. Une information judiciaire pour homicide involontaire a été ouverte à son encontre.

Le rapport médical précise toutefois que le défunt a reçu une seule balle, et non deux. Par ailleurs, le frère aîné du défunt n’a pas corroboré la version selon laquelle son frère cadet aurait été atteint par deux tirs. Il aurait plutôt indiqué, lors de l’enquête préliminaire, que deux détonations avaient retenti alors qu’il avait le dos tourné et tentait de se libérer des menottes qui lui avaient été posées par Kayas.

Les éléments présentés corroborent les conclusions du certificat médical, selon lesquelles « Franzy a été atteint par une balle ». Le premier coup de feu correspondrait au tir de sommation. Selon notre source, dans le cas contraire, une information judiciaire pour homicide aurait été ouverte.

Le présumé auteur des faits a déclaré avoir tiré la seconde balle, celle survenue après le tir de sommation, dans un état de panique. En effet, confronté à la victime qui semblait être en possession d’armes blanches, ainsi qu’à certains jeunes du quartier s’avançant vers l’agent, ce dernier, pris de peur, aurait visé la jambe. Toutefois, la balle a atteint Franzy à l’abdomen.

Sans aucun doute, estime une source judiciaire, les événements se seraient déroulés différemment si l’officier de police judiciaire (OPJ), ayant reçu un signalement relatif à la présence de Franzy, s’était rendu sur les lieux accompagné de ses collègues.

Après avoir présenté des excuses formelles, la famille du mis en cause s’est engagée à soutenir celle du défunt afin d’accompagner dignement ce dernier dans sa dernière demeure. Il est important de noter que Mignon, comme il était affectueusement appelé par ses proches, laisse derrière lui quatre orphelins.

Jean-Jacques Rovaria Djodji

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