Africa-Press – Gabon. Face à la menace constante du choléra, le Gabon a mis en place une initiative stratégique pour renforcer la capacité de ses agents de santé à prévenir et à contrôler cette maladie. Dans ce sens, un atelier a été organisé le 2 septembre 2025, axé sur les pratiques de Prévention et Contrôle des Infections et de l’Hygiène, de l’Assainissement et de l’Eau (PCI-WASH) au sein des centres d’isolement.
Visant à outiller les professionnels des services d’hygiène publique avec des compétences cruciales pour une gestion efficace des épidémies, une formation combinant théorie et pratique a été organisée par l’Institut de l’hygiène publique et d’Assainissement, le 2 septembre dernier. Le choléra est une maladie diarrhéique aiguë causée par la bactérie «Vibrio cholerae», qui se propage rapidement par l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés. La préparation est essentielle pour faire face aux maladies comme le choléra, dont la propagation est souvent rapide dans les milieux à risque. C’est le message relayé par la Télévision nationale, qui a donné la parole au Directeur général de l’Institut de l’hygiène publique et d’Assainissement, Saturnin Mve Nguema.
Selon lui, la riposte contre une épidémie ne doit pas attendre que les premiers cas soient déclarés. «Elle commence bien avant, et repose aussi sur la communication, la mobilisation communautaire et la coordination intersectorielle», a-t-il affirmé. Il a également insisté sur l’importance de l’analyse continue des défis rencontrés: «Chaque question posée et chaque solution envisagée peut devenir un levier d’amélioration pour notre institution.» Une approche proactive qui souligne la volonté du Gabon de se doter d’une stratégie de santé publique robuste et préventive.
Des mesures pratiques pour une riposte efficace
Durant l’atelier, les participants ont appris et mis en pratique des protocoles recommandés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Les démonstrations ont notamment mis l’accent sur l’importance de l’hygiène des mains à cinq moments clés autour du patient: avant et après avoir soigné le malade, et en sortant de la zone de soins. Des simulations ont également été menées pour la gestion sécurisée des corps de défunts, incluant l’utilisation de sacs mortuaires et leur désinfection rigoureuse.
Toutefois, cette formation ne s’est pas limitée à la prise en charge des patients vivants. Elle a également abordé des aspects cruciaux de la gestion des déchets infectieux. Les participants ont été sensibilisés à la nécessité de réduire les risques de transmission à travers une manipulation sécurisée des excréments, soulignant ainsi l’importance de promouvoir l’utilisation de latrines améliorées, l’accès à l’eau potable, et une hygiène des mains irréprochable.
Les organisateurs de l’atelier espèrent que ces travaux porteront leurs fruits. Les résultats attendus visent une meilleure gestion des cas et des déchets infectieux, une réduction des infections humaines par le vibrio cholérique et une promotion durable de pratiques d’hygiène saines au sein de la population.
Thécia Nyomba (Stagiaire)
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