Africa-Press – Gabon. La direction des Affaires sociales, de la Protection de l’enfance et de l’Assistance judiciaire (DASPEAJ), en collaboration avec le Parquet de la République et les officiers de Police judiciaire (OPJ), a lancé, les 11 et 12 décembre, des missions conjointes dans plusieurs quartiers du Grand Libreville. Ces opérations avaient pour objectif de contrer les atteintes graves aux droits des enfants, telles que l’exploitation, les violences en milieu scolaire, la consommation de stupéfiants et d’alcool par les mineurs.
À la suite d’une mission de la direction des Affaires sociales, de la Protection de l’enfance et de l’Assistance judiciaire (DASPEAJ), en collaboration avec le Parquet de la République représenté par le Substitut du procureur de la République, Vanida Charline Mengue Ogandaga, et les officiers de Police judiciaire (OPJ), les 11 et 12 décembre, dans le Grand Libreville, 46 mineurs ont été interpellés, dont 7 gardés à vue à l’Unité de police du Komo pour exploitation, négligence et mauvais traitements. L’opération, conduite par la directrice de la DASPEAJ au ministère de la Justice, garde des Sceaux, chargé des Droits humains, Gladys Maganga Amoussou, s’est déployée pour renforcer la prévention, la protection et la répression des violations des droits de l’enfant.
Persistance des réseaux d’exploitation transnationale et appelle à une réponse coordonnée
Les descentes ont ciblé des zones à risque, comme le Rond-point de Nzeng-Ayong, la gare-routière, le marché Mont-Bouët, le Rond-point d’Awendjé, le Carrefour GP et Louis, avec des contrôles menés, de jour comme de nuit. Les officiers ont procédé à des constatations, signalements et orientations pour une prise en charge sociale des mineurs interpellés, saisissant le Parquet lorsque nécessaire. Seuls les enfants pris en flagrant délit de consommation de stupéfiants, d’alcool ou victimes d’exploitation ont fait l’objet de répression, tandis que la majorité a bénéficié d’un accompagnement social. Sur les 46 interpellés, les parents de 35 mineurs se sont présentés. Ils ont, à l’occasion, été sermonnés par les autorités, et les enfants ont été relaxés.
Sept mineurs restent en garde à vue, à savoir trois garçons, burkinabés, de moins de 18 ans, trois jeunes filles, togolaises, mineures et un Nigérian de 15 ans. Ils ont déclaré être «abusivement exploités et maltraités par les membres d’un réseau formellement non identifié au Gabon». Un témoignage qui démontre la persistance des réseaux d’exploitation transnationale et appelle à une réponse coordonnée.
Prévenir, détecter et réprimer les violations des droits de l’enfant
Pour Gladys Maganga Amoussou, cette mission s’appesantit sur la sensibilisation, la prévention, la répression, et la prise en charge sociale et judiciaire des victimes. «La mission de la DASPEAJ, accompagnée du Parquet de la République représenté par le Substitut du procureur de la République… des OPJ, vise à prévenir, détecter et réprimer les violations des droits de l’enfant, notamment l’exploitation des enfants, les violences en milieu scolaire, ainsi que la consommation de stupéfiants et d’alcool par les mineurs», a-t-elle déclaré.
Cette opération s’inscrit dans l’application du Code de l’enfant gabonais, qui place «l’intérêt supérieur de l’enfant» au cœur de la protection contre les violences, l’exploitation et la négligence. «Le Code pénal gabonais incrimine et sanctionne les violences exercées sur les mineurs, l’exploitation des enfants ainsi que l’usage, la détention et la fourniture des stupéfiants et de boissons alcoolisées aux mineurs», a-t-elle précisé.





