Africa-Press – Gabon. Alors que le Danemark s’apprête à interdire plusieurs réseaux sociaux aux moins de 15 ans pour protéger leur développement, la fondatrice de DigiWomen School, Christine Baguela épse Soro, alerte sur l’urgence d’une action similaire au Gabon. Dans une tribune adressée aux institutions, elle pointe des dérives « alarmantes » menaçant les enfants, appelle à un cadre législatif renforcé et annonce des initiatives éducatives portées par son organisation. Son message, direct et appuyé, plaide pour une mobilisation nationale immédiate.
Pour Christine Baguela épse Soro, l’alerte est sans ambiguïté: « L’urgence est tout aussi réelle au Gabon ». Réagissant à la décision danoise de restreindre l’accès des réseaux sociaux aux mineurs, la fondatrice de DigiWomen School rappelle un fait récent, qui l’a profondément marquée: « une mère découvrant que son enfant de huit ans était abonné à des contenus pornographiques de niveau extrême ». Un cas loin d’être isolé, selon elle, révélateur d’une « tendance alarmante de dérive et d’exposition précoce à des contenus destructeurs ».
Dans sa tribune, l’entrepreneure en éducation numérique liste des risques qu’elle juge critiques: pornographie violente, prédateurs, harcèlement, défis dangereux, dépendance psychologique ou encore perte de repères. Pour elle, la responsabilité ne peut plus reposer uniquement sur les familles. « La protection des mineurs doit devenir une politique publique prioritaire », martèle-t-elle, insistant sur le fait que les enfants évoluent dans des environnements numériques « non régulés et accessibles sans restrictions ».
Face à ces dangers, Christine Baguela appelle à l’ouverture « immédiate » de travaux nationaux impliquant l’État, l’Éducation nationale, les APE et les acteurs du numérique. Elle préconise quatre axes: régulation de l’accès des mineurs, renforcement du cadre législatif, intégration de programmes scolaires d’éducation au numérique et responsabilisation accrue des associations de parents d’élèves. Pour elle, seule une approche coordonnée permettra de répondre à la crise silencieuse que traverse la jeunesse gabonaise en ligne.
DigiWomen School, qu’elle dirige, entend contribuer directement à cette dynamique. L’organisation lancera bientôt des modules sur « le contrôle parental, la sécurité numérique domestique et la prévention des dérives technologiques ». Un engagement qu’elle qualifie de « combat prioritaire », invitant parents et institutions à s’y associer en suivant les futures sessions de formation.
Christine Baguela conclut sur un appel ferme: « La protection des enfants n’est pas un choix. C’est un devoir. L’heure n’est plus à l’observation: elle est à l’action immédiate. » Un message adressé aux dirigeants comme à la société civile, pour que le Gabon ne reste pas en retrait face aux défis majeurs du numérique.





