Africa-Press – Gabon. Le Camerounais, Patrick Tchikeu, âgé de 49 ans a été arrêté par les agents de l’Office central de lutte antidrogue (OCLAD) à Port-Gentil. Il était recherché depuis plusieurs semaines par les officiers de police judiciaire, et a été intercepté en possession d’une quantité significative de chanvre indien qu’il s’apprêtait à distribuer dans divers quartiers de la cité pétrolière.
Le présumé trafiquant, avec plus de 300 000 FCFA en sa possession, aurait initialement collaboré avec un complice basé à Libreville pour se procurer cette drogue interdite au Gabon. Pour éviter toute suspicion, ils ont convenu de dissimuler la marchandise dans un sac de riz avant de l’envoyer vers Lambaréné, ville touristique. De là, la cargaison traversait l’Ogooué pour être débarquée à l’ancien port de la capitale économique.
« J’ai obtenu ça grâce à un certain Félix Obiang qui habite à Akébé, Libreville. La marchandise est passée par Libreville puis Lambaréné avant d’arriver ici à Port-Gentil. Je l’ai achetée pour 325 000 FCFA afin de la revendre », a-t-il avoué.
Depuis deux mois déjà, ce Camerounais échappait aux forces de l’ordre. Il a fallu déployer un dispositif impressionnant pour le capturer enfin après plusieurs semaines d’activités illégales. Sans imaginer un instant que sa supercherie serait tôt ou tard découverte, il affirme avoir réussi à introduire à plusieurs reprises ce type de cargaison à Port-Gentil. Ce commerçant du marché du Grand Village à Port-Gentil justifie son échec professionnel par le poids considérable des responsabilités familiales qui reposent sur lui.
« Je devais gagner entre 600 000 et 700 000 FCFA. C’est la troisième fois que je prends possession de cette drogue. Je le fais parce que ma famille est nombreuse, certains sont restés au pays, d’autres sont à Oyem », explique-t-il.
Cette arrestation, survenue dans un quartier de Port-Gentil classé zone rouge, a été rendue possible grâce aux renseignements fournis par la police. Selon l’Oclad, une enquête est en cours à l’antenne de Port-Gentil et les recherches se poursuivent pour interpeller les autres membres du réseau. Pour le moment, le suspect et la cargaison ont été remis à la justice.
« Il ne s’agit pas simplement d’une vente de cannabis ; c’est plutôt un moyen temporaire pour m’aider. Je vends cela aux cultivateurs qui me confient que cela les aide à accomplir leurs travaux agricoles », conclut le présumé trafiquant de stupéfiants.
Il a été placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de Port-Gentil ce mardi 10 juin , après son audition par le magistrat instructeur.
Jean-Jacques Rovaria Djodji
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