Semaine Nationale De L’Environnement 2025 Programme

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Semaine Nationale De L’Environnement 2025 Programme
Semaine Nationale De L’Environnement 2025 Programme

Africa-Press – Gabon. À l’heure où le plastique menace les écosystèmes gabonais jusque dans leurs racines, la Semaine nationale de l’Environnement 2025 s’est ouverte samedi avec pour fil conducteur une mobilisation collective contre ce fléau. Du 31 mai au 6 juin, l’événement mêlera actions de terrain, plaidoyers politiques, débats de société et initiatives citoyennes, en misant résolument sur la jeunesse pour impulser un sursaut écologique.

Du 31 mai au 6 juin, le Gabon célèbre sa Semaine nationale de l’Environnement. Sous le sceau d’un mot d’ordre sans détour – «Lutte contre la pollution plastique» — l’édition 2025 entend conjuguer pédagogie, engagement citoyen, diplomatie verte et parole juvénile.

Par-delà l’agenda institutionnel, il s’agit d’un test grandeur nature pour la transition écologique gabonaise: comment passer de l’intention au concret, de la prise de conscience à la transformation durable des comportements et des politiques publiques? Pour y répondre, le ministère de l’Environnement parie cette année sur un triptyque audacieux: la jeunesse, la régulation du plastique, et la territorialisation des initiatives.

Un thème brûlant, une cible stratégique: le plastique dans le viseur des jeunes consciences

Le choix du thème 2025 – «La lutte contre la pollution plastique» – ne doit rien au hasard. Selon le ministère, le plastique représente aujourd’hui «l’un des défis les plus urgents pour les écosystèmes gabonais», particulièrement dans les zones urbaines côtières et les milieux aquatiques. Dans cette optique, les jeunes sont appelés à jouer un rôle central: porte-voix, force d’idées, moteur de solutions.

C’est dans cette perspective que l’édition multiplie les formats pédagogiques et participatifs: concours d’éloquence inter-lycées, débats télévisés, salons du savoir, ateliers techniques. «Il faut cesser de considérer les jeunes comme une audience à sensibiliser. Ce sont des acteurs à part entière, porteurs d’un imaginaire renouvelé et d’un rapport plus direct à l’urgence environnementale», confie un cadre du ministère.

Dès le samedi 31 mai, la Semaine s’ouvre par une double incursion sur le terrain: à Ntoum puis au Lac Azingo, des visites de sites illustrent les résultats du programme d’appui aux activités génératrices de revenus (AGRs). Ce choix n’est pas anodin: il s’agit de montrer que développement économique local et transition écologique ne sont pas incompatibles, bien au contraire.

Le mardi 3 juin, la journée cristallise trois dimensions clés de cette édition: la science (atelier sur les émissions de méthane dans les secteurs gazier et pétrolier), le retour d’expérience (salon du savoir sur les AGRs), et la puissance du verbe (demi-finale du concours d’éloquence).

Mercredi, cap sur la gouvernance environnementale mondiale, avec un atelier technique dédié à l’«état d’avancement d’une réglementation internationale sur les plastiques», puis un débat sur Gabon 1ère. L’objectif est clair: inscrire le Gabon dans le cercle des nations qui anticipent la diplomatie verte plutôt que de la subir.

Le jeudi 5 juin, à l’occasion de la Journée mondiale de l’Environnement, deux temps forts diplomatiques viendront sceller cette ambition: une table ronde de bailleurs de haut niveau, et une autre sur les AGRs, en attendant le discours très attendu du ministre de l’Environnement, diffusé en soirée.

Enfin, le vendredi 6 juin, la finale du concours national d’éloquence viendra clore la semaine sur une note civique et vibrante. Car si les mots ne suffisent pas à changer le monde, ils peuvent encore servir à en dessiner le cap.

L’enjeu d’une écologie habitée: entre mobilisation, diplomatie et exemplarité

Au-delà du calendrier, cette Semaine pose une question de fond: le Gabon peut-il devenir un modèle africain de lutte contre la pollution plastique, en phase avec son image internationale de «pays à haute valeur écologique»? Pour cela, l’État devra aussi balayer devant sa porte: renforcer la régulation, appliquer les textes existants, assainir la gestion des déchets, contrôler l’importation de plastiques non recyclables.

«La Semaine de l’Environnement ne doit pas être un rituel décoratif, mais un catalyseur», insiste un chroniqueur environnemental. L’inclusion des AGRs, la mobilisation des jeunes, et l’implication des partenaires internationaux semblent aller dans ce sens. Mais seule une action soutenue sur l’année permettra de convertir cette belle vitrine en véritable levier structurel.

Entre territoires, débats publics, innovations locales et diplomatie, l’édition 2025 de la Semaine nationale de l’Environnement donne le ton: la question écologique n’est plus périphérique, elle est centrale. Et elle ne se règlera ni dans les salons climatisés ni dans les slogans convenus. Mais peut-être dans les gestes de terrain, la clarté politique, et surtout, dans cette capacité rare à faire du futur un sujet présent.

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