vers la certification internationale des parcs nationaux

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vers la certification internationale des parcs nationaux
vers la certification internationale des parcs nationaux

Africa-Press – Gabon. Le Gabon accélère la professionnalisation de la gestion de ses aires protégées. Réunis le 5 décembre 2025 à Libreville, les acteurs du secteur forestier et environnemental ont validé le plan d’action devant mener à la certification FSC des parcs nationaux. Une démarche stratégique visant à garantir une gestion durable, transparente et conforme aux standards internationaux, tout en renforçant la protection des communautés locales et des écosystèmes.

A Libreville, un atelier de validation du plan d’action pour la certification FSC des parcs nationaux du Gabon s’est tenu le 5 décembre 2025. L’initiative vise à mobiliser et fédérer l’ensemble des parties prenantes autour d’une stratégie commune visant à accélérer le déploiement de la norme et procédures FSC en vue d’améliorer et certifier le système de gestion des parcs.

«Nous avons développé un plan d’action qui consistera à analyser et évaluer les processus de gestion des parcs. Si ceux-ci répondent aux principes du FSC sur la gestion responsable des forêts, le certificat sera délivré», explique Patrick Epie, coordonnateur FSC Bassin du Congo et Afrique de l’Ouest. Au-delà de la validation technique, l’atelier a servi de plateforme d’échanges pour définir les rôles de chaque acteur, anticiper les difficultés et coordonner les efforts.

Garantir la conservation durable des écosystèmes

Pour l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), cette certification constitue un levier majeur de protection des ressources naturelles. «Le processus vise à garantir que nos méthodes de gestion permettront la conservation durable des écosystèmes, au bénéfice du pays mais aussi des communautés locales», affirme Omer Ntougou Ndoutoume, secrétaire exécutif de l’ANPN.

Sur une année entière, des équipes conjointes de l’ANPN et du FSC visiteront chaque parc afin d’identifier les forces, corriger les insuffisances et valider les protocoles de gestion. « C’est un processus qui va s’étendre sur toute une année où nous allons avec le Forest Stewardship Council, l’organisme certificateur, parcourir chacun des parcs nationaux, voir les méthodes de gestion qui sont appliquées, voir comment corriger certains biais de façon à ensuite avoir des certificats qui nous permettent avec des protocoles stricts de garantir que nous gérons de façon efficiente nos parcs nationaux », a-t-il fait savoir.

Depuis plus de vingt ans, le Gabon affiche une politique environnementale ambitieuse. Selon l’Agence gabonaise d’études et d’observations spatiales (AGEOS), la couverture forestière atteint 23,59 millions d’hectares, soit près de 89 % du territoire national. Les 13 parcs nationaux, qui occupent environ 3 millions d’hectares (11 % du pays), constituent un patrimoine naturel exceptionnel et un pilier majeur de la stratégie nationale de développement durable. La certification FSC s’inscrit dans la continuité de cet engagement, en renforçant la gouvernance forestière et en valorisant les ressources naturelles à travers des partenariats internationaux.

Un accent particulier sur les droits des communautés et peuples autochtones

La norme FSC impose un cadre strict concernant le respect des droits humains et l’implication des populations vivant autour ou à l’intérieur des espaces forestiers. «Les parcs devront démontrer que les droits des communautés et des peuples autochtones sont respectés, que ceux-ci sont consultés et que leurs positions sont prises en compte dans la gestion», insiste Patrick Epie.

La certification devient ainsi un instrument garantissant que la préservation environnementale ne se fait pas aux dépens des populations riveraines.

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