David Eboutou
Africa-Press – Guinee Bissau. Au cœur du continent africain, une vague de revendications historiques prend de l’ampleur. Lors du 38e sommet de l’Union Africaine (UA), une décision retentissante a été prise: 2025 sera l’année dédiée à la « Justice pour les Africains et les descendants d’Africains à travers les réparations ».
Cette initiative marque une étape cruciale dans la quête de reconnaissance des préjudices subis par les peuples africains, victimes des atrocités de la colonisation et de la traite négrière.
Un besoin de réparation holistique
La demande de réparations ne se limite pas à une compensation financière. Elle englobe la reconnaissance des crimes contre l’humanité commis pendant la traite transatlantique et les politiques coloniales. Comme le souligne le Dr. David Eboutou, cette démarche est une victoire pour le panafricanisme, un moyen de restaurer la dignité et d’obtenir justice.
Des précurseurs et des obstacles
Des nations comme le Ghana ont ouvert la voie, avec la Conférence des Réparations d’Accra, qui a formulé des recommandations pour que les anciennes puissances coloniales assument leurs responsabilités. Cependant, l’Europe montre des réticences. Malgré quelques regrets exprimés, la reconnaissance pleine et entière des responsabilités est souvent évitée, ce qui entrave le processus de réconciliation.
L’Afrique prend son destin en main
L’Afrique, forte de son unité panafricaine, revendique désormais ses droits sur la scène internationale. Comme l’affirme le Dr. Eboutou, « toute nation puissante acquiert le droit moral de demander justice ». L’année 2025 pourrait marquer un tournant, où la voix de l’Afrique résonnera avec force, exigeant que les injustices du passé soient enfin reconnues.
L’initiative de l’UA pour 2025 est un message clair: l’Afrique aspire à un avenir fondé sur l’égalité et le respect. Elle cherche à se libérer des chaînes du passé et à bâtir un futur où sa dignité historique sera pleinement restaurée.
Source: Mali Actu
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