Africa-Press – Guinee Bissau. Une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union africaine et de l’Union européenne s’est tenue à Bruxelles, le mercredi 21 mai, pour préparer un sommet de haut niveau entre chefs d’État et de gouvernement des deux continents. Il s’agissait de la troisième rencontre de ce type, soulignant l’interdépendance croissante entre les enjeux africains et européens dans un contexte de transformation rapide de l’ordre mondial.
La réunion a vu la participation d’environ 35 ministres africains. L’absence remarquée des trois pays sahéliens — Mali, Burkina Faso et Niger — s’explique par leur non-invitation par l’Union africaine, responsable de l’organisation côté africain. Cette exclusion survient alors que les défis sécuritaires s’intensifient dans la région du Sahel, soulevant des interrogations sur leur position vis-à-vis du partenariat afro-européen.
Les discussions ont porté sur des enjeux sécuritaires et économiques, notamment les conflits en cours à l’est de la République démocratique du Congo et au Soudan, ainsi que le soutien à la paix et à la stabilité au Sahel, brièvement mentionné dans le projet de déclaration conjointe.
La question sécuritaire a dominé les débats. Les ministres ont insisté sur la nécessité de renforcer la coopération politique et sécuritaire entre les deux unions face aux menaces qui pèsent sur le multilatéralisme, comme la désinformation et les tensions internationales.
Sur le plan économique, l’accent a été mis sur le renforcement des relations euro-africaines, en particulier à travers les investissements européens dans l’énergie et les infrastructures aux niveaux régional et continental. Le soutien de l’UE à la Zone de libre-échange continentale africaine a également été réaffirmé, celle-ci visant à favoriser l’intégration économique du continent.
Les ministres africains ont souligné la nécessité de rééquilibrer les relations économiques avec l’Europe, en insistant sur le développement de l’industrie locale et la transformation des matières premières sur place, afin de générer des emplois, de la valeur ajoutée et de l’innovation.
Dans ce cadre, la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a affirmé l’intention de l’Union européenne d’élargir sa coopération avec l’Union africaine dans des domaines stratégiques tels que les matières premières critiques, l’intelligence artificielle et les infrastructures de transport, afin de renforcer le partenariat entre les deux continents.
Cette réunion s’est tenue dans un contexte géopolitique instable et de conflits internationaux redéfinissant les équilibres mondiaux, rendant le partenariat euro-africain plus crucial que jamais pour préserver la stabilité et promouvoir un développement commun.
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