Africa-Press – Guinee Bissau. Le président Umaro Sissoco Embaló a annoncé la nouvelle à la presse, alors que l’opposition bissau-guinéenne conteste la date de la fin de son mandat depuis plusieurs semaines.
Plusieurs mois après avoir reporté les élections législatives anticipées, le président Umaro Sissoco Embaló a finalement donné une date pour les prochaines élections législatives et présidentielle en Guinée-Bissau. Dimanche 23 février, devant des journalistes, il a fixé cette échéance au 30 novembre 2025.
« Les élections auront lieu le 30 novembre 2025. Je vais signer d’ailleurs un décret dans ce sens », a affirmé le chef de l’État à la presse, sans préciser la date de signature. Pour l’opposition, son mandat arrivera à terme le 27 février. Mais la Cour suprême a toutefois indiqué début février qu’Umaro Sissoco Embaló terminerait son mandat le 4 septembre prochain.
Le président Embaló a prêté serment pour un mandat de cinq ans le 27 février 2020. La communauté internationale avait fini par approuver son élection, mais le résultat avait été contesté par le chef de l’opposition et ancien Premier ministre Domingos Simões Pereira. Le leader du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) avait en effet demandé un recomptage des votes et déposé un recours devant la Cour suprême.
Cette dernière avait mis plusieurs mois avant de se prononcer en faveur d’Umaro Sissoco Embaló, le 4 septembre 2020. Domingos Simões Pereira a toujours refusé de reconnaître la victoire de son adversaire, qu’il juge frauduleuse.
En 2023, le chef de l’État bissau-guinéen avait été contraint à une cohabitation, le Parlement étant dominé par l’opposition du PAIGC après le scrutin de juin. En décembre 2023, il avait dissous le Parlement, quelques jours après des affrontements entre l’armée et des éléments des forces de sécurité, que le président avait qualifiés de « tentative de coup d’État ». Il avait ensuite fixé au 24 novembre 2024 les législatives anticipées, avant de les reporter sine die par un décret présidentiel, invoquant des difficultés logistiques et financières.
Début septembre, il avait par ailleurs annoncé qu’il ne se représenterait pas pour un second mandat: « Je ne serai pas candidat en 2025. Mon épouse m’a conseillé de ne pas me présenter. Je respecte donc ses conseils », avait-il expliqué à la presse. Le lendemain, auprès de Jeune Afrique, il avait nuancé et dit ne pas exclure « reconsidérer » cette décision d’ici la prochaine échéance électorale.
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