Apple : et si tout était enfin prêt pour l’avènement d’un vrai MacBook pour tous ?

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Apple : et si tout était enfin prêt pour l’avènement d’un vrai MacBook pour tous ?
Apple : et si tout était enfin prêt pour l’avènement d’un vrai MacBook pour tous ?

Africa-Press – Guinee Bissau. Alors que la transition vers les puces Apple Silicon bat son plein, des espoirs fleurissent de voir Apple profiter de ce nouveau contrôle et de cette nouvelle liberté pour proposer des produits innovants. Et si l’offre des portables d’Apple n’attendait que ça pour être refondée, en conciliant innovation et grand public ?

Apple vient non seulement d’introduire deux nouveaux MacBook, Air et Pro, mais il y a aussi embarqué le premier représentant de sa deuxième génération de puces ARM. Une triple occasion de se réjouir, de se poser des questions, et de tirer des plans sur la comète. Un bon moment surtout pour prendre un peu de recul, établir quelques constatations, et rêver d’une offre Mac plus riche, différente.

Car, dans le contexte de la transition vers les puces Apple Silicon, les deux MacBook introduits mettent en effet en lumière un nouveau champ des possibles… et des manques. Il semble évident que le vent de changement insufflé par les puces Mx n’en est qu’à ses débuts. Les SoC ARM d’Apple sont les soubassements attendus pour une refondation des MacBook. Ils ont déjà permis de renforcer les voeux renouvelés d’Apple envers les professionnels. Mais ils pourraient initier une petite révolution. Elle commencerait par une recomposition de la gamme d’ordinateurs portables de la société de Cupertino, qui paraît en perpétuel déséquilibre, privée d’un centre de gravité grand public. Et si le changement passait par la (ré)introduction de « vrais » MacBook, en parallèle des MacBook Pro et MacBook Air ?

Le retour d’une vraie gamme grand public Commençons par la fin. Pourquoi veut-on y croire ? Depuis bien longtemps maintenant, Apple ne propose plus vraiment de MacBook grand public. Soit vous optez pour le Air, soit pour le Pro, mais hors de la voie ultraportable ou de celle du pro coûteux, il n’y a pas de salut. Or, comme on a eu l’occasion de la voir avec l’introduction des nouveaux MacBook Pro et Air, ces deux gammes ont vu leur prix grimper. Pas la peine de vous rappeler qu’Apple propose des produits premium, et personne ne s’attend pas à voir le géant américain lancer un portable à trois cents euros.

En revanche, de même qu’Apple n’avait pas cédé à l’appel de la médiocrité lors de la vague des EeePC, pour finalement lancer le MacBook Air, on aimerait voir le géant de Cupertino sortir de cette situation étrange pas le haut, et proposer un nouveau MacBook. Une machine distincte des Air et Pro, qui ne viendrait pas se placer en entre deux, un peu bancale. Ce qu’on appelle de nos voeux, c’est un MacBook qui profiterait de l’alignement technologique inédit assuré par les puces Apple Silicon.

Un portable qui ne serait pas tourné vers l’ultraportabilité, comme l’ont été, à tort, les dernières itérations animées par des Core m d’Intel. Pourquoi ? Parce qu’il y a le MacBook Air pour cela, tout simplement. Et aussi parce que l’ultraportabilité a un coût, que tout le monde n’est pas prêt à payer, pour des raisons budgétaires ou parce que la portabilité extrême n’est pas l’enjeu premier. En l’occurrence, un MacBook un peu charpenté à moins de 900 euros – ce qui demeure du premium dans un marché où l’entrée de gamme s’est effondrée à 300 euros – abaisserait le droit d’entrée dans l’univers macOS…

Cela pourrait même produire une jolie redite temporelle distordue, en créant une sorte de Mac halo, comme l’iPod en eut un. Le MacBook deviendrait par la grâce de son prix et de l’intégration entre les produits Apple, une porte d’entrée dans l’écosystème de la société de Cupertino, fait désormais d’appareils et de services. L’intérêt de la clarté

Ce Mac permettrait aussi de rétablir un équilibre dans la Force. Avec seulement des MacBook Air et Pro à son catalogue, Apple contraint le choix de l’utilisateur. Il crée une frustration, une inadaptation. Pire, il se trouve contraint de proposer des machines ambiguës, mal identifiées, pour ne pas dire un peu dissonantes. Des Mac pour on ne sait trop qui.

Le MacBook Pro 13 pouces (M2, plus encore que M1) est évidemment le produit auquel on pense. Depuis des années, il oscille entre Pro et prosumer. Une offre légèrement bâtarde, qui complique davantage la lecture de l’offre d’Apple, et donc l’acte d’achat, qu’elle ne répond à une logique de recouvrement de deux gammes.

Apple est maître dans l’art de l’autocannibalisation, quand un de ses produits volent des utilisateurs à un autre. Pourtant en l’espèce, la différence est devenue trop ténue.

Introduire un MacBook, avec un facteur de forme qui laisse l’ultraportabilité aux MacBook Air et les atours du professionnalisme aux MacBook Pro, aurait le mérite de redéfinir ces trois gammes, de les identifier clairement aux yeux du grand public. Ce serait d’autant plus valable que depuis quelque temps, l’iPad ne semble plus devoir endosser le rôle du remplaçant du Mac « moins à l’aise avec les tâches de productivité ». Apple présente sa tablette plutôt comme un compagnon, un complément. Alors pourquoi ne pas offrir un Mac premium mais abordable, pour ceux qui veulent tâter de l’expérience macOS sans se ruiner avec un ultraportable ou une machine pro ? On entend d’ici certains dire qu’Apple ne fait pas dans le bas de gamme. Ce n’est pas l’objectif, et puis l’iPad à 389 euros et l’iPhone SE sont bien la preuve que la recette de l’abordable peut fonctionner, en soignant les formes, de préférence.

La souplesse de l’Apple Silicon En prenant la main sur les processeurs qui animent ses Mac, Apple a pris le contrôle de deux éléments essentiels. Le premier est évidemment la possibilité de concevoir ses SoC comme des produits. Quand on voit les gains de performances entre le M1 et le M2, mais surtout la façon dont ce dernier flirte systématiquement de loin avec le M1 Pro sans lui faire de l’ombre, on prend la mesure de la maîtrise d’Apple sur son offre Apple Silicon.

Plus besoin d’aller quémander une version custom à Intel : les équipes de Tim Cook peuvent intégrer des puces avec le nombre de cœurs désirés, côté CPU et GPU. Mieux, les réseaux neuronaux sont la matérialisation et la clé de voûte ultime de l’intégration entre logiciel et matériel.

Preuve que les puces Apple Silicon fleurent bon le potentiel colossal, la rumeur d’un Mac gaming est revenue en force au lancement du M1 – sans que cela ne donne par ailleurs forcément plus de pertinence à ce genre de produits pour Apple, qui aurait alors l’offre matérielle, mais pas les logiciels…

La finesse d’ajustement offerte par les puces Apple Silicon pourrait toutefois être la base d’un MacBook pour tous. Un Mac porté par une configuration tournée vers des usages moins exigeants, qui pourrait, pourquoi pas, se contenter d’un M1, comme celui qu’Apple utilise encore dans les MacBook Air M1 : huit cœurs CPU, et sept cœurs GPU.

On n’imagine pas une puce allégée, car cela pourrait compliquer les processus de fabrication (sauf à permettre de récupérer des puces rejetées à cause d’un cœur défaillant lors de la production, par exemple) et augmenter les coûts. Par ailleurs, il ne faudrait pas que ces nouvelles machines tirent « l’innovation » vers le bas en étant trop peu puissante. La force d’Apple est son écosystème unifié, mais on a bien vu, avec Stage Manager et la contrainte de la présence d’une puce M1 dans les iPad, qu’Apple ne veut pas envisager de limiter le progrès fonctionnel.

Le second élément essentiel, qui découle du premier, c’est évidemment la possibilité de construire une gamme de produits en utilisant des puces plus anciennes. Il suffit de regarder du côté des iPad pour s’en convaincre. L’A13 Bionic, sortie avec les iPhone 11 en 2019, donne vie à l’iPad de 9e génération, lancée en septembre 2021, tout comme l’A12 Bionic ou l’A10 Fusion ont joué le même rôle des années plus tôt. Etendre le ruissellement technologique, et monter en gamme

Les puces Apple Silicon Axx sont la partie émergée du ruissellement technologique qu’Apple met en place entre ses produits. Ainsi, certaines technologies ou fonctions sont d’abord introduites dans les modèles les plus coûteux, afin de créer une distinction, avant de prendre place dans le milieu de gamme, puis de glisser plus bas. On peut citer les Smart Connectors ou l’Apple Pencil, pour les iPad. Ou, pour les Mac, les dalles Retina, que les MacBook Air, longtemps déclassés, se sont vu refuser.

Introduire une gamme « grand public » dans la famille des Mac serait pour Apple l’occasion d’allonger la durée de vie de certains choix technologiques, de les rentabiliser. Ce serait aussi l’occasion de diluer l’impression de temporisation dans l’introduction des fonctions premium.

L’iPad à 389 euros manque de certaines fonctions basiques, comme une dalle laminée ou antireflet, par exemple, mais son prix excuse tout, ou beaucoup, car le reste de l’expérience est bon. C’est une entrée de gamme populaire.

Toutefois, il ne faudrait pas que ces MacBook grand public soient le cimetière des technologies qu’on a assez vues ailleurs. L’équilibre est parfois difficile à trouver, et Apple a déjà eu ce travers – qui a dit iPhone SE 2022 ?

Et puisqu’on parle de l’iPhone SE, dernier iPhone à lecteur d’empreintes digitales, on pourrait imaginer des MacBook Pro bénéficiant de Face ID, tandis que le reste de la gamme resterait sur Touch ID. Une solution plus pratique que de saisir un mot de passe toutes les cinq minutes, mais qui offre moins de fluidité que la technologie de reconnaissance faciale. Sans parler même que cela apporterait une excellente Webcam dans les MacBook Pro.

Prenons un autre exemple, celui de l’affichage qui est souvent chez Apple un moyen de construire des gammes. On pourrait imaginer que les équipes de Tim Cook distinguent chacun de ses Mac grâce à une technologie de dalle : OLED, miniLED et LCD classique, pour MacBook Pro, Air et MacBook, par exemple.

Si ces choix seront évidemment pilotés par des critères de performances, de prix et de disponibilité, Ross Young, expert du marché des technologies d’affichage, donnait en mars dernier plusieurs informations intéressantes.

La première que les MacBook dominaient le marché du haut de gamme – le plus rentable et valorisant, il est vrai. La deuxième que les dalles miniLED, raflées et adoptées par les MacBook Pro 14 et 16 pouces, représentaient 54% des volumes écoulés, devant l’OLED.

Néanmoins, l’analyste prévoyait un renversement à terme de cette tendance, avec un équilibre entre les deux technologies dès cette année 2022. Les MacBook miniLED compteront selon lui pour 41% des machines haut de gamme écoulées au dernier trimestre 2022.

« En regardant de l’avant, nous voyons une croissance impressionnante pour le miniLED et l’OLED dans les portables. Mais l’OLED finira par l’emporter », écrivait-il. Avant de préciser que plusieurs progrès de cette technologie devraient peser lourd dans cette victoire :

Une nouvelle structure et un nouvel émetteur de lumière bleue, qui doperont la durée de vie, la luminosité et l’efficacité énergétique de ces dalles ;

Une succession d’éléments (croissance des usines de fabrication, nouveau panneau IGZO moins coûteux, etc.) qui aboutiront à la réduction des coûts d’achat des dalles OLED.

Bref autant d’éléments qui pourraient faire en sorte qu’Apple adopte cette technologie sur ces hauts de gamme, rentabilise ses investissements en glissant le miniLED sur le milieu de gamme (puisque cette technologie va aussi voir ses coûts de production baisser), et réserve le LCD Retina aux Mac d’entrée de gamme…

Là encore, les MacBook permettraient à Apple d’étaler sa science… du ruissellement technologique, de la rentabilisation de ses investissements tout en construisant des gammes qui répondraient plus précisément à des besoins identifiés. Abattre les limites du design

Le remplaçant du M1, ou plutôt son successeur, capitalise sur les fondations de la première puces Apple Silicon pour Mac. Le M2 a la lourde responsabilité d’être la première brique sur laquelle seront construits les futurs M2 Pro, M2 Max et M2 Ultra. Ce sont ces puces qui remplaceront leur équivalent de génération précédente, et non le M2.

Cette puce occupe une plus grande surface que son aînée, et embarque plus de transistors, un media engine renforcé, des cœurs conçus pour être à la fois plus performants et plus économes en énergie, plus de cœurs GPU (dans le MacBook Pro, en tout cas), et un réseau neuronal vraiment revus.

Tous ces éléments sous-tendent un même effort, la course au meilleur ratio performance/Watt, qui est toujours au cœur des préoccupations d’Apple. Au vu des records d’autonomie établis par le MacBook Pro M2, qui fait mieux que le MacBook Pro M1, alors qu’il conserve la même taille de batterie (58,2 Wh), la promesse est visiblement tenue.

Or, de cette promesse découle plus encore que l’autonomie et la puissance : tout un potentiel de structuration, à l’envi, des gammes de Mac. Le Mac Studio, première nouvelle gamme Mac depuis le MacBook Air en 2008, est la preuve de ce nouveau potentiel, de ce que permet pour Apple le contrôle de son SoC.

On a eu l’occasion de découvrir le nouveau design des iMac M1, et, plus récemment, des MacBook Air, mais les puces Mx ne limitent pas leur impact à la finesse d’un boîtier. Elles ouvrent de nouvelles portes, qui permettent d’envisager des Mac totalement différents, parés de nouveaux attributs. Que ce soit l’hyper endurance, ou de nouvelles fonctions, portées par exemple par des modules 4G/5G intégrés. Jusqu’à présent Apple s’est interdit de franchir ce pas sur les Mac, mais à partir du moment où il produira bientôt ses premiers modems, il est difficile de ne pas le voir changer de position. Fin 2021, le quotidien japonais Nikkei croyait savoir qu’ils seraient fabriqués à partir de 2023 par TSMC. Difficile de ne pas sentir comme une convergence de tendances, d’efforts, de possibles…

Nous sommes en l’An II de la grande migration vers les SoC Apple Silicon. Tant de choses ont déjà changé, alors que tous les Mac n’ont pas encore abandonné les processeurs Intel. Dès lors, il serait surprenant que le géant de Cupertino ne joue pas de son atout majeur pour ouvrir de nouveaux marchés, pour se distinguer de la concurrence, et l’attaquer sur de nouveaux segments. Des escarmouches qui reposeraient sur ses savoir-faire, mélanges d’innovation contrôlée, d’intégration étroite et de design premium. Autant de bonnes bases pour une révolution… ou au moins une refondation, en commençant par un MacBook innovant et abordable. Celui que tout le monde attend…

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