Africa-Press – Guinée. Lors du lancement officiel du Fichier unique de gestion administrative et de la solde (FUGAS), le Premier ministre Bah Oury a déclaré ce jeudi 27 novembre qu’il fait partie des acteurs politiques ayant prédit que le troisième mandat d’Alpha Condé marquerait la fin d’un cycle politique en Guinée. Selon lui, le 5 septembre 2021, le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) a balayé tous ceux qui voulaient maintenir le pays dans un statu quo.
Face aux crises que le pays a connues de ‘’manière récurrente, en moyenne tous les dix ans, avec les tragédies’’, le chef du gouvernement s’interroge: ‘’Quel est le problème? Le vrai problème depuis l’indépendance, est-ce que c’est une crise politique qui est à la base de ces situations de turbulences ou il y a autre chose?’’
Il estime que depuis l’indépendance, ‘’la raison fondamentale du vote du Non était beaucoup plus liée à une situation sociale qu’à une situation politique particulière, mais par la suite, les questions sociales n’ont pas été fondamentalement réglées’’.
Bah Oury note que dans le processus d’évolution du pays, à chaque fois, des crises sociales se transforment très rapidement en crises politiques qui s’apparentent comme la chose la plus visible, mais la vraie raison était en dessous’’, tout en soulignant que la Guinée a connu des crises sociales majeures de 2005 à 2008.
‘’Pourquoi certains d’entre nous avaient dit que le troisième mandat, et ce qui gravite autour, marquerait la fin d’un cycle politique dans ce pays?’’, se demande-t-il, avant de répondre: ‘’Parce que, de manière objective, la société guinéenne n’était plus dans une situation d’acceptation du statu quo antérieur’’.
A l’en croire, ‘’la maturation sociale avait atteint un niveau tel et le processus de transformation des sociétés était tel qu’il fallait nécessairement changer. Ceux qui persistaient à vouloir coute que coute maintenir le statu quo étaient tenus à être balayés. C’est ce qui a été fait le 5 septembre 2021’’.
Comparant cette situation à ‘’l’apartheid’’ en Afrique du Sud, Bah Oury estime que ‘’la question du changement était une dimension indispensable pour permettre à la Guinée d’aller dans le sens de la refondation, faire en sorte que cette transition puisse permettre à notre pays de faire un saut qualitatif important. Et c’est ce qui est en train d’être fait par le président de la République, le général Mamadi Doumbouya’’.
‘’On est tous dans une marche de transformation en profondeur. Le FUGAS est un élément important pour traduire que la Guinée d’hier n’est plus. On est en train de basculer vers une Guinée nouvelle, un retour en arrière sera impossible’’, conclut-il.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Guinée, suivez Africa-Press
