L’Aïd El Kebir ou Fête de Tabaski : quel comportement pour le musulman ?

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L’Aïd El Kebir ou Fête de Tabaski : quel comportement pour le musulman ?
L’Aïd El Kebir ou Fête de Tabaski : quel comportement pour le musulman ?

Africa-Press – Guinée. L’Aïd El Kebir (communément appelée fête de Tabaski ou fête des moutons) est la plus grande fête musulmane. Elle est célébrée le 10ème jour de Dhul Hijja (le 12ème mois du calendrier musulman) en souvenir au sacrifice d’Abraham. Et, elle est une occasion pour tous les musulmans qui ont les moyens d’immoler au moins un bélier en guise de sacrifice dans le but de rechercher des récompenses auprès d’Allah tabaraka wa ta’ala. C’est aussi un grand moment de communion et de partage au sein de la communauté musulmane.

Quel doit être le comportement du musulman pendant cette grande fête ?

Généralement, les fêtes sont des moments de réjouissance où il faut manger et boire de tout ce qui est licite. La fête de Tabaski ne déroge pas ce principe ; mais, le musulman doit bien se préparer pour cette fête.

Tout d’abord, il doit s’efforcer, s’il a les moyens, de trouver un bélier à immoler le jour de la fête (de préférence), après la prière. Car, immoler ce jour est un acte de dévotion et d’adoration d’une très grande récompense auprès d’Allah. Il est dit que « celui qui arrive à immoler un bélier aura les récompenses plus nombreuses que les poils qui sont sur la peau du bélier ».

Ensuite, il y a la prière de la fête de. Elle est composée de deux raka’at ; et, généralement, elle s’effectue à découvert, hors des mosquées. Mais, en cas de pluie ou d’autres aléas, on peut s’effectuer dans les mosquées. Ainsi, il est fortement recommandé à tous les musulmans (hommes, femmes, vieux, enfants) d’aller à cette prière. Même les filles et les femmes qui sont en période de logis, des menstrues, ne sont pas dispensées d’aller à cette prière. Elles doivent aller s’arrêter (elles ne prient pas) pour assister à cette prière.

Enfin, comme c’est la fête, il faut beaucoup préparer, il faut manger et boire (ce qui licite), invoquer Allah et venir en aide aux pauvres.

Quelles recommandations pour celui qui veut aller à la prière de la fête de Tabaski ?

Pour se rendre à la prière de la fête de Tabaski, le musulman doit se préparer. Il doit notamment faire les grandes ablutions, se vêtir d’habits propres (même s’ils ne sont pas neufs) et de couleur blanche (de préférence). Il doit aussi, si c’est un homme, se parfumer avant de sortir de chez lui. La femme ne se parfume pas, puisque cela est interdit par la religion.

En plus, il faut partir très tôt à la prière, en faisant des invocations. Arrivée au lieu de la prière, il ne faut pas faire de prière surérogatoire. Cependant, quand il prend place, il doit continuer à faire les invocations jusqu’à ce que l’imam apparaisse pour commencer la prière (deux raka’at). Après la prière, il attend le sermon de l’imam qu’il doit écouter attentivement. Et, après le sermon de l’imam, on doit profiter de l’occasion pour implorer Allah. Maintenant, en se retournant à la maison, le musulman doit changer d’itinéraire. C’est-à-dire, la route qu’il a empruntée pour venir à la prière, ce n’est pas par cette route qu’il doit retourner à la maison. Il doit emprunter une autre route, s’il en a la possibilité.

Que faire après la prière de la fête de Tabaski ?

De retour de la prière de la fête, le musulman doit s’atteler à immoler son bélier. Parce que c’est le jour de la fête, après la prière, qui est le mieux recommandé. Donc, c’est le meilleur moment pour faire l’immolation. Mais, il n’est pas obligatoire pour lui de faire le jour de la fête, s’il n’a pas les moyens. S’il n’a pas pu le faire le jour de la fête, par faute de moyens, il peut immoler le lendemain ou le surlendemain de la fête. Seulement, il ne doit pas faire exprès de retarder l’immolation. C’est quand on n’a pas les moyens le jour de la fête qu’il est dit qu’on peut immoler le lendemain de la fête.

Après l’immolation, il faut partager la viande en trois parties. On laisse une partie à la maison pour la famille, une autre partie pour les voisins et les amis, et le reste pour le sacrifice destiné aux pauvres. En aucun cas cette viande ne doit être vendue. Même si vous prenez un boucher pour vous aider à dépecer l’animal (enlever la peau), on ne peut pas prendre cette viande pour le récompenser. On doit prendre de l’argent pour le payer pour le travail qu’il a fait. Il n’est pas interdit de lui donner cette viande ; mais, ça ne doit pas être la contrepartie du travail qu’il a fait pour vous. Cette viande est un sacrifice ; et, donc, rien ne doit être revendu.

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