
Boussouriou Doumba
Africa-Press – Guinée. Tout en assurant qu’il ne devrait pas y avoir d’opposition dans un régime de transition, le porte-parole du gouvernement soutient que certains leaders politiques continuent à se victimiser sous le règne du général Mamadi Doumbouya.
‘’En principe, il n’y a pas d’opposition dans un régime de transition, car il n’y a pas de parti au pouvoir. Toutefois, un certain nombre de leaders politiques se victimisent et instrumentalisent les partis qu’ils dirigent, au lieu de répondre à leurs convocations judiciaires. C’est le cas de Cellou Dalein Diallo, qui a décidé de quitter le pays et de jouer les victimes depuis l’étranger, refusant de répondre à sa convocation. La justice souhaite en effet l’entendre dans l’affaire Air Guinée. Quatre autres personnes, qui étaient aux affaires au moment des faits, ont été entendues par les enquêteurs. Pourtant, avant la transition, il a toujours clamé son innocence et déclaré publiquement qu’il souhaitait que la justice ouvre le dossier afin de pouvoir donner sa version. De quoi a-t-il peur aujourd’hui ? Quand on aspire à diriger un pays, on doit avoir le courage de répondre à sa justice’’, enseigne le porte-parole du gouvernement.
Quant à Sidya Touré, poursuit Ousmane Gaoual Diallo dans Jeune Afrique, ‘’il n’est ni poursuivi ni en conflit avec l’État. Que fait-il donc à Abidjan ? Quand les autorités ont décidé de contrôler les partis politiques pour s’assurer que leur fonctionnement était conforme à la loi, il a accusé le régime de vouloir les faire disparaître. Or, l’État ne fait qu’appliquer des lois qu’il a lui-même votées. La formation qu’il préside, l’Union des forces républicaines, est suspendue tout comme le Rassemblement du peuple de Guinée. Les autorités leur ont donné trois mois pour se mettre en conformité avec les réglementations’’.
A la question de savoir s’il ne craint pas une implosion de l’UFDG à cause de son guerre ouverte contre Dalein, il répond: ‘’Si Cellou provoque la dissolution du parti, nous ferons sans l’UFDG. Cela fait plusieurs années qu’il le phagocyte alors que son mandat de président est expiré. Nous n’avons pas organisé de congrès depuis 2015. Pourtant, nous devons renouveler les instances tous les cinq ans. Il se permet d’installer les présidents de fédérations sans que les textes ne lui confèrent ce pouvoir. Nous demandons à renouveler les instances, mais il refuse tout changement et écarte les voix discordantes. C’est pour cette raison que j’ai saisi la justice’’.
‘’Si je gagne le procès, il faudra qu’on organise un congrès en respectant les règles internes. On ne peut pas agir selon sa seule volonté’’, ajoute le ministre des transports.
Source: Vision Guinee
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