Africa-Press – Guinée. Le ministre des mines, Bouna Sylla, a annoncé ce lundi qu’une partie des revenus générés par le gigantesque projet minier de Simandou sera investie dans l’éducation. La mesure vise à renforcer le capital humain et éviter que des guinéens aillent mourir dans la Méditerranée sur la route de l’Europe.
Il affirme que ‘’le Simandou, aujourd’hui, comme l’a dit le président, c’est une grosse assiette dans une petite assiette, quand on regarde le PIB de notre pays. Comment faire pour changer, pour que le Simandou soit une toute petite portion d’une plus grosse assiette’’.
‘’D’où ce concept de partenariat, ce forum qui est organisé en collaboration avec Rio Tinto, pour qu’il y ait de nouveaux investissements en Guinée, au-delà du secteur minier, pour que le secteur minier soit une petite portion de notre économie, afin d’avoir une plus grande diversification de notre économie, et éviter ainsi ce que les économistes appellent le syndrome hollandais’’, ajoute le ministre Bouna Sylla.
Il se demande ‘’comment faire pour que le projet puisse profiter au plus grand nombre de guinéens, que ce soit un projet de transformation économique?’’, avant d’indiquer que ‘’c’est la raison pour laquelle il fallait avoir une vision au-delà du Simandou, le programme Simandou 2040, qui a cinq piliers’’.
Selon lui, ‘’le premier pilier, c’est l’agriculture, le commerce et l’industrie. Pour construire un pays, on donne d’abord à manger à sa population. Le second pilier, c’est l’éducation et la culture. L’éducation, c’est la clé du développement. Il y a des pays qui se développent sans avoir aucune ressource naturelle. Singapour en est un exemple, ils n’ont même l’eau qu’ils importent de Malaisie. D’où l’initiative Simandou Academy, une initiative du président qui est traduite dans les documentations du projet Simandou’’.
Le ministre annonce que ‘’20% des impôts et taxes que l’État guinéen va percevoir du projet Simandou vont être alloués à donner des bourses d’études aux meilleurs élèves issus des lycées des 33 préfectures du pays pour aller à l’étranger, pour éviter que nos enfants continuent à traverser la Méditerranée pour aller mourir dans les océans. Aussi, 5% des impôts et taxes qui vont être perçus des sociétés minières vont être investis dans notre système éducatif pour améliorer le système éducatif du pays’’.
Bouna Sylla salue cette décision et assure que ‘’je ne pense pas qu’un pays africain disposant de ressources naturelles ait pris de telles initiatives. Pour prendre de telles initiatives, il faut être un homme d’État parce que l’éducation, au moment où les résultats viennent, c’est du moyen et long terme. C’est ce qui permettra de changer la dynamique de la Guinée’’.
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