Africa-Press – Guinée. L’ancien Premier ministre, Cellou Dalein Diallo, est revenu lundi sur le refus des autorités de l’enrôler en Côte d’Ivoire. Le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) dénonce une manœuvre délibérée de la junte militaire pour l’écarter de la prochaine élection présidentielle.
Affirmant qu’il réside depuis plus de deux ans en Côte d’Ivoire, le leader de l’UFDG assure avoir présenté tous les documents requis. ‘’J’ai tous les papiers qui le prouvent, le certificat de la municipalité dans laquelle je vis. J’avais les trois documents requis’’, a-t-il avancé.
Il rappelle que ‘’l’ambassade a diffusé une circulaire. C’était l’un ou l’autre des documents. J’avais les trois que j’ai présentés pour me faire enregistrer. Mais on m’a dit non, que des instructions avaient été données par les autorités de Conakry de ne pas me recenser. Je suis allé à un bureau, on m’a renvoyé, on a même fermé le bureau à mon arrivée pour plier tout et partir’’.
Ensuite, renchérit-il, ‘’je suis venu à l’ambassade où un autre bureau de recensement était ouvert. J’ai été reçu par le consul. On m’a dit que les instructions sont fermes, venant de Conakry, pour ne pas me recenser. Et donc, je n’ai pas pu me recenser. J’étais accompagné par un huissier d’ailleurs, parce que j’avais des soupçons sur le comportement de ceux qui sont chargés de ce recensement. J’avais appris que des instructions auraient été données pour ne pas me recenser’’.
Il précise que ‘’j’avais les documents qui mettent en évidence ma résidence à Abidjan, à tous les niveaux. J’avais mon extrait de naissance biométrique, ma carte d’identité biométrique, mon passeport ordinaire en cours de validité, mon passeport diplomatique expiré en 2020. Et j’avais tous les documents requis. Je les ai présentés’’.
Malgré tout, il déclare s’être heurté à un refus catégorique. ‘’On a dit non, on n’a même pas voulu examiner les documents. On a dit que des instructions ont été données, que je ne dois pas être recensé’’, a-t-il déploré.
Cellou Dalein Diallo affirme que ‘’la décision de m’exclure du processus (électoral) avait déjà été prise. On cherchait des prétextes’’, rappelant au passage les poursuites judiciaires engagées contre lui dans l’affaire Air Guinée.
Il assure que ‘’tout le monde sait qu’en Guinée, s’il y a des élections avec ma participation, il y a de fortes chances qu’il n’y ait pas de deuxième tour et que je l’emporte dès le premier tour’’.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Guinée, suivez Africa-Press