Africa-Press – Guinée. A l’audience du mardi 2 avril, les conseils des accusés dans le procès du 28 septembre ont brillé par leur absence. La Cour d’appel de Conakry a rejeté leur requête aux fins de l’examen immédiat de l’appel formé contre le jugement du 20 mars rendu par le tribunal criminal de Dixinn, joignant au fond la demande du ministère public tendant à la requalification des faits.
Face à la situation, le juge Ibrahima Sory 2 Tounkara a donné à l’ancien chef de junte et ses coaccusés pour exprimer leurs sentiments. Moussa Dadis Camara a, dans son intervention, souligné que ‘’nous ne sommes pas en mesure d’opposer nos avocats au tribunal. Ce n’est pas normal’’.
‘’Ce qui s’est passé, il y a toujours des situations de ce genre en matière de procès pénal où à des moments donnés, les avocats peuvent juger nécessaire de bouder la salle d’audience. M, le président, Messieurs les assesseurs, M. le procureur, c’est une doléance que je vous adresse. Permettez-nous d’entrer en contact avec nos avocats. Ils ne sont pas de mauvaise foi. Je sais qu’il y a eu des malentendus, mais vous ne devez pas prendre ça en considération’’, a-t-il expliqué.
L’ancien chef militaire affirme que ‘’nous avons tous suivi les débats bien qu’on n’est pas professionnels, mais vous avez pris une décision très sage qu’on le veuille ou non. Si à un moment donné, il y a eu ce genre de situations, j’estime que vous pouvez mieux comprendre nos avocats parce que dans tous les procès du monde, de tels cas peuvent survenir’’.
‘’Très humblement, nous vous demandons de nous laisser avoir un temps pour entrer en contact avec nos avocats afin qu’ils puissent venir, car un procès a toujours une fin’’, a plaidé l’ancien chef de la junte.
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