Frassababen (Mandiana) : un poste militaire saccagé, le drapeau guinéen brûlé, par des jeunes en colère (Parquet)

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Frassababen (Mandiana) : un poste militaire saccagé, le drapeau guinéen brûlé, par des jeunes en colère (Parquet)
Frassababen (Mandiana) : un poste militaire saccagé, le drapeau guinéen brûlé, par des jeunes en colère (Parquet)

Africa-Press – Guinée. Les faits se sont produits dans la journée d’avant-hier, samedi 26 novembre 2022, mais c’est ce lundi que la justice de paix de Mandiana a révélé l’information au grand public. Et, c’était à l’occasion de la présentation à la presse locale d’un groupe de suspects interpellés ces derniers jours pour diverses infractions dont « proxénétisme et vente de chanvre indien ».

Selon Ibrahima 1 Camara, le juge de paix de Mandiana, des jeunes en colère ont attaqué et saccagé le poste militaire de Frassababen, dans la sous-préfecture de Diallakoro. Et ceci, c’était pour venger la mort par noyade d’un jeune qui cherchait à fuir un groupe de militaires en patrouille dans une mine d’or interdite d’exploitation par les autorités. Neuf (9) suspects ont déjà été interpellés et entendus sur procès-verbal dans cette affaire.

« A Frassababen, on a été informé avant-hier qu’il y a des événements là-bas. Il y a un problème de président de district là-bas. Il y a une équipe qui a été évincée et une autre équipe a été mise en place. Et depuis lors, le village est divisé. Il y a une forte tension là-bas. Ils ont une mine d’or là-bas, les autorités ont décidé d’arrêter l’exploitation de la mine. Mais, malgré cette interdiction, les jeunes continuent de se cacher pour y aller. Je crois que les militaires sont partis dans le cadre d’une patrouille pour voir si les gens sont en train de travailler ou pas. Et, quand ils ont vu venir les militaires, les gens se sont enfuis. Et, dans la débandade-là, il y a un jeune qui est parti se jeter dans l’eau, il ne savait pas nager, il y a trouvé la mort. Donc, les gens ont profité de ça pour mobiliser la jeunesse, puisque le village était divisé et il y a des antécédents, ils sont partis attaquer le poste militaire qui est là-bas. Ils l’ont saccagé complètement, détruit des bâtiments et brûlé le tricolore guinéen. C’est pourquoi nous avons envoyé là-bas une équipe d’interpellation qui a réussi à mettre main sur neuf (9) personnes. Les procès-verbaux vont être déférés tout à l’heure à mon parquet. Et, si les faits retenus contre eux sont établis, nous n’allons pas hésiter à appliquer la loi », a indiqué Ibrahima 1 Camara.

Interrogé par les journalistes, le seul suspect (parmi les neuf qui y sont présents) avoir accepté de livrer sa version des faits a réfuté les accusations portées à son encontre.

« C’est l’un de mes enfants qui a été noyé dans l’eau. Et, le même jour, on n’a pas retrouvé le corps. C’est le lendemain qu’on a retrouvé le corps. Et, après l’enterrement, j’ai été interpellé et envoyé au poste de la gendarmerie. Et, c’est de là-bas que les jeunes du village ont pris d’assaut la gendarmerie et on nous a envoyés à Kodianakoro. Donc, si on a brûlé les locaux, peut-être c’était derrière nous », a-t-il dit sans donner son nom aux médias.

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