Africa-Press – Guinée. La publication des résultats du Recensement administratif à vocation d’État civil (RAVEC) en Guinée a suscité de vives réactions au sein de la classe politique. Les chiffres montrent que la région de Kankan a enregistré 2 089 320 personnes recensées, dépassant ainsi la capitale Conakry qui en compte 1 992 986. Cette disparité, jugée anormale par certains, a été au cœur des critiques de l’opposition.
D’après les données officielles, la région de Kankan arrive en tête avec 2 089 320 personnes recensées, représentant 23,27 % des guinéens enrôlés. Elle devance Conakry, qui compte 1 992 986 personnes enrôlées (22,19 %), suivie de la région de Kindia avec 1 160 579 guinéens recensés (12,92 %).
De son côté, la région de Nzérékoré affiche un total de 1 094 704 personnes recensées (12,19 %). La région de Boké recense 774 090 personnes (8,62 %), tandis que Faranah totalise 681 972 enrôlés (7,59 %). Suivent les régions de Labé avec 610 636 inscrits (6,80 %) et Mamou avec 436 554 personnes recensées (4,86 %).
La région de Kankan, à elle seule, compte plus de guinéens recensés que les régions de Labé, Boké et Mamou réunies.
Face à ces contestations, le Premier ministre a tenu à clarifier la situation, ce vendredi 8 août. Bah Oury a notamment répondu à des figures politiques comme Cellou Dalein Diallo, qui s’étonnait de voir Kankan recenser plus d’électeurs que Conakry.
Selon lui, l’argument de l’opposition, qui dénonce une surreprésentation des régions considérées comme favorables au CNRD, ne tient pas compte de la dynamique démographique du pays. Il a qualifié ces critiques de ‘’vieilles rengaines’’ et a invité à considérer l’évolution de la Guinée.
‘’Vous savez, c’est toujours la même antienne, les mêmes références. Il faut voir l’évolution de ce pays. Kankan est une grande métropole qui est en train de grossir’’, a-t-il précisé.
Le Premier ministre a donc justifié ces chiffres par la forte migration de populations vers les zones minières, faisant de Kankan un pôle d’attraction démographique majeur.
‘’Quelqu’un qui connaît la Guinée sait pertinemment que les zones aurifères jouent un rôle d’attraction des populations venant de toutes les régions du pays et même des pays limitrophes. Donc, ceci explique cela’’, a assuré Bah Oury.
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