Africa-Press – Guinée. Ce vendredi 1er août, face aux journalistes, Alhousseiny Makanera, coordinateur de la Synergie GMD2025, a expliqué les motivations qui l’ont conduit à apporter son soutien aux autorités de la transition.
‘’Les gens doivent savoir pourquoi nous soutenons le général Mamadi Doumbouya. Parce que nous n’avons pas fermé les yeux pour soutenir le CNRD’’’, assure l’ancien ministre de la communication.
Evoquant les raisons de son soutien au général Mamadi Doumbouya, il fait savoir d’abord que sur ‘’le plan de la nouvelle Constitution, les innovations importantes qui s’y trouvent donnent plus de liberté à la société guinéenne, plus de chances de réussite sociale, plus de possibilités économiques à ce pays, ce qui mène vraiment à ce que cette Constitution soit soutenue’’’.
Sur ce point, poursuit Makanera, ‘’il y a la possibilité de candidature indépendante. Nous avons connu, auparavant, un contexte où il n’y avait pas de débat serein dans les partis politiques, parce que nos partis traditionnels étaient à la merci d’une seule personne ou d’un petit groupe qui finançait. Et lorsque vous êtes un cadre animé d’indépendance et d’un esprit d’innovation, vous ne pouvez pas parler, parce que dès que vous parlez, vous êtes écarté, puisque les élections nationales étaient réservées seulement aux candidats présentés par les partis politiques. Aujourd’hui, vous pouvez avoir votre idée, débattre avec les gens. S’ils ne sont pas d’accord avec vous, si la population vous soutient, vous pouvez vous présenter comme candidat indépendant’’.
Ensuite, dit-il, ‘’il y a la création de deux chambres au niveau du Parlement. Vous avez les députés, vous avez le Sénat (…). Les députés vont représenter la nation, les sénateurs vont représenter les localités. Personne ne peut me dire que ce n’est pas une innovation importante’’.
Et, assure l’ancien ministre de la Communication, ‘’il y a la couverture universelle. Et ça a déjà commencé. Mais maintenant, c’est une loi, pas n’importe laquelle. C’est la Constitution qui l’impose aux gouvernants. Et le président Mamadi Doumbouya a déjà fait un pas important. Aujourd’hui, les fonctionnaires et les retraités bénéficient déjà d’une couverture de santé de 80%’’.
‘’Il y a aussi la gratuité de l’éducation, le droit de pétition. Ça n’existait pas avant. Quand il y a un problème, les citoyens peuvent signer leur pétition. À un certain nombre de signatures, cela peut influencer la décision du gouvernement. Sur la reconnaissance des avantages aux anciens présidents de la République, c’est important. Parce que, quand on est au pouvoir, on veut l’alternance. Mais au même moment, on veut que ce dernier aille en prison. Vous voulez qu’il parte, mais vous préparez la prison comme point de chute pour lui. Or, pour encourager les gens à quitter le pouvoir, il faut créer des conditions. Ce point-là, c’est la sagesse même. C’est pourquoi, cette disposition va encourager les gens à céder volontiers le poste après avoir rempli valablement les fonctions de président. Parce qu’il est quand même écœurant, même pour les anciens ministres, qu’après avoir servi la nation, après avoir été à un certain niveau, ils se retrouvent en bas, incapables même de se nourrir. Cela ne donne même pas une bonne image du pays’’, estime Makanera. Kaké.
Mamadi Doumbouya, une exception…
Et, note-t-il, ‘’sur le plan économique, c’est vrai, les coups d’État, en général, n’apportent pas de progrès. Même moi, au début, j’avais pensé cela. Mais le général Mamadi Doumbouya et son équipe, c’est une exception qui confirme la règle. Pendant cette période de transition, de 2021 à 2024, la croissance économique de notre pays a dépassé celle enregistrée de l’indépendance à 2010. Parce que de l’indépendance jusqu’en 2010, le PIB de la Guinée était autour de 6,5 milliards. Quand je quittais l’Assemblée nationale, le PIB de la Guinée était autour de 14 milliards. Aujourd’hui, le PIB de la Guinée dépasse les 23 milliards de dollars. Ce qui est excessivement important. C’est une forte croissance, au moment où il y a des tensions partout, de la récession partout, des difficultés partout ».
En termes de réalisations, il affirme que ‘’partout où vous allez, les bâtiments poussent comme des champignons. Les infrastructures routières sont construites ici et là. Tout cela, c’est sa vision, son orientation. Le leadership éclairé qui le caractérise’’’.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Guinée, suivez Africa-Press