Manif À L’Agence Nationale de Lutte Contre la Corruption

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Manif À L'Agence Nationale de Lutte Contre la Corruption
Manif À L'Agence Nationale de Lutte Contre la Corruption

Africa-Press – Guinée. Ce mardi 3 juin 2025, les agents de l’Agence nationale de lutte contre la corruption et de la promotion de la bonne gouvernance (ANLC-PBG) ont déclenché un mouvement pour protester contre des décisions jugées arbitraires. Au cœur des revendications: le départ du secrétaire exécutif, Mohamed Bérété, accusé de gestion opaque et de mesures unilatérales.

Dans une plateforme revendicative, les employés dénoncent une série de décisions prises sans concertation. ‘’Nous sommes contre l’organigramme que Monsieur le secrétaire exécutif de l’ANLC-PBG veut nous imposer, car il n’a associé ni les cadres de l’institution ni son adjoint à son élaboration’’, dénonce le personnel.

Ajoutant que ‘’nous rejetons la réduction drastique du personnel et exigeons la réhabilitation de nos salaires ainsi que le rétablissement de nos frais de carburant, injustement supprimés depuis août 2024’’.

Les employés en colère affirment que le secrétaire exécutif assure que ‘’c’est la présidence qui lui a donné mandat pour agir ainsi, notamment pour élaborer unilatéralement l’organigramme, réduire drastiquement le personnel, diminuer les salaires à hauteur de 70 %, supprimer nos frais de carburant sans motif valable’’.

Le personnel exige également la reconduction des contrats de 34 employés dont les engagements n’ont pas été renouvelés, malgré des années de service.

‘’Nous avons eu connaissance de la note de service N°0001, signée par le secrétaire exécutif, Dr Mohamed Bérété, notifiant la non-reconduction tacite des contrats de 34 employés contractuels assermentés’’, proteste le personnel de l’agence, qui révèle que certains ont servi l’entité pendant plus de 10 ans.

Selon les manifestants, cette décision viole le décret régissant l’institution, qui prévoit que les agents recrutés sur contrat peuvent faire carrière au sein de l’ANLC-PBG.

Ils pointent aussi du doigt une gestion financière douteuse, exigeant des comptes sur l’utilisation des fonds. ‘’En 2023, les cadres de l’ANLC-PBG ont mobilisé 40 milliards de francs guinéens au profit du Trésor public. Dix pour cent (10 %), soit 4 milliards de francs, devaient revenir à l’Agence. Nous demandons des explications sur la destination de ces fonds’’, réclament-ils.

Les protestataires exigent le départ pur et simple du secrétaire exécutif Mohamed Bérété, qu’ils jugent inapte à diriger l’institution: ‘’Au vu des points soulevés, nous exigeons unanimement le départ de Monsieur Mohamed Bérété. L’ANLC-PBG n’est pas son milieu. Nous souhaitons vivement un leader capable de corriger le recul constaté dans la lutte contre la corruption depuis sa nomination’’.

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