Africa-Press – Guinée. Comme indiqué dans une de nos précédentes dépêches, le procès des leaders du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) a été finalement programmé demain, jeudi 8 juin 2023, au tribunal de première instance de Dixinn, délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry. La présidence de cette audience devrait d’ailleurs être assurée par le président du TPI en personne, le désormais très médiatisé Ibrahima Sory II Tounkara, qui comme on le sait, dirige avec maestria le procès sur les crimes du 28 septembre.
maître Salifou Béavogui n’a pas fait mystère de sa satisfaction. L’avocat des dirigeants du FNDC et du secrétaire exécutif de l’UFR rassure que son camp n’a pas d’objection sur la délocalisation de ce procès.
« Enfin, Dieu merci qu’une date de procès soit fixée et que même le procès soit délocalisé ! Nos clients et nous sommes prêts à venir. Nous souhaitons un procès juste et équitable dans lequel le droit sera dit », dit l’avocat.
La seule « grande » préoccupation qui semble animer Me Béa et qu’il ne dit pas clairement est une éventuelle violation des droits de ses clients. « Nous veillerons à ce que les droits de la défense soient garantis », promet-il.
Arrêtés et détenus à la maison centrale de Conakry depuis fin septembre 2022 (pour certains), Oumar Sylla, alias ‘’Foniké Menguè’’ (coordinateur national du FNDC) et Ibrahima Diallo (responsable des opérations du Front national pour la défense de la constitution (FNDC), ainsi que Mamadou Billo Bah (responsable de la mobilisation et des antennes du FNDC) ont été mis en liberté par les autorités de la Transition, dans la soirée du mercredi 10 mai 2023, « sans procédure, sans condition ».
Mais, le refus opposé à Ibrahima Diallo de prendre son vol pour participer à un forum à Niamey (au Niger), il y a une semaine, laisse perpétuer le doute qui a toujours plané sur les ennuis judiciaires des adversaires de la junte militaire du CNRD.
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