Africa-Press – Guinée. Après les attaques iniques de l’armée israélienne contre la capitale de l’Emirat du Qatar, Doha, la Ligue des Etats Arabes a convoqué une réunion extraordinaire des chefs d’Etats pour apporter leur soutien au Qatar et dénoncer ces attaques, qui mettent en péril la sécurité régionale et mondiale. A l’unanimité, les 22 pays membres de la ligue ont condamné ces attaques et apporté leur soutien au pays frère le Qatar dans une déclaration commune, sous forme de résolution rendue publique par les médias et les différentes délégations présentes au Qatar.
Comme un seul homme, les Etats membres ont réaffirmé leur « Engagement indéfectible envers la souveraineté, l’indépendance et la sécurité de tous les États membres de la Ligue des États arabes et de l’Organisation de la coopération islamique ; rappelant notre devoir collectif de répondre à cette agression afin de défendre notre sécurité commune; affirmant notre rejet catégorique de toute atteinte à la sécurité de l’un de nos pays; déplorant fermement toute agression qui les vise; et réitérant notre solidarité absolue et indéfectible face à tout ce qui pourrait menacer leur sécurité et leur stabilité. » En même temps qu’ils apportaient leur soutien au Qatar, les participants ont fustigé la communauté internationale dans son mutisme et son inaction répétée face à la politique guerrière de l’Etat hébreu.
« L’absence de toute reddition de comptes internationale et le mutisme dont fait preuve la communauté internationale face aux violations répétées d’Israël ont encouragé ce dernier à persister dans ses agressions et à continuer de violer de manière flagrante le droit international et les résolutions de la légitimité internationale, ce qui consacre la politique d’impunité et affaiblit le système de justice internationale, menace de détruire l’ordre mondial fondé sur des règles, et met en péril la sécurité et la paix régionales et internationales. » Ils ont décidé de condamner: « l’attaque lâche et illégale lancée par Israël, le 9 septembre dernier, contre un quartier résidentiel de la capitale qatarienne, Doha, qui comprend des logements aménagés par l’État pour accueillir les délégations chargées des négociations, dans le cadre des efforts de médiation multipartites, menés par l’État du Qatar, ainsi qu’un certain nombre d’écoles, de crèches et de sièges de missions diplomatiques, faisant plusieurs victimes, dont un ressortissant qatari, et blessant un certain nombre de civils. »
Dans discours, le président Azali avait condamné: « Fermement l’agression israélienne du 9 septembre ». Il a dénoncé « une violation grave de la souveraineté du Qatar et du droit international, soulignant que toute atteinte à la sécurité du Qatar constitue une menace directe pour la sécurité collective arabe et islamique. » Mais au-delà de cette condamnation, c’est la forme du discours qui a interpellé plus d’un observateur. Habitué à le voir discourir en Français, le chef de l’Etat comorien a fait son intervention en langue Arabe. Ce qui constitue un changement de paradigme, du moins un changement de posture du chef de l’Etat dans son approche diplomatique. En tout cas, nombreux sont, ceux qui ont salué le geste, et qui appelle à une rupture du moins dans la forme avec les vieux réflexes du néocolonialisme, qui voudraient que les pays africains s’expriment toujours selon la langue du colonisateur lors des sommets internationaux.
S’agissant de la résolution de Doha, les pays arabes et musulmans ont salué la tenue prochaine d’une « conférence sur la solution à deux États, sous la coprésidence du Royaume d’Arabie Saoudite et de la République française, le 22 septembre 2025 à New York et lancer un appel en faveur de la mobilisation des efforts internationaux pour garantir une plus large reconnaissance de l’État indépendant de Palestine, avec pour capitale Al-Qods-Est. »
Source: lagazettedescomores
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