Automobile : comment Stellantis veut électrifier l’Afrique

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Automobile : comment Stellantis veut électrifier l’Afrique
Automobile : comment Stellantis veut électrifier l’Afrique

Africa-Press – Guinée. Pour faciliter aux consommateurs africains l’accès à ses voitures, le fabricant américano-européen s’est associé à la Société générale et au distributeur Caetano Squadra Africa.

La mobilité en Afrique suscite l’intérêt des constructeurs automobiles internationaux. Stellantis, géant américano-européen de l’industrie automobile, a conclu le 14 février un accord stratégique avec le groupe bancaire Société générale et le concessionnaire portugais Caetano Squadra Africa.

Ce contrat doit permettre aux clients subsahariens, dont ceux de Côte d’Ivoire et du Sénégal, d’avoir des facilités d’acquisitions pour les véhicules construits par Stellantis (Peugeot, Alfa Romeo, Chrysler, Citroën). « Cet accord de collaboration stratégique vise à faciliter la vente et le financement de véhicules Stellantis dans sept pays africains », confie le groupe, contacté par Jeune Afrique.

Les trois entreprises espèrent créer une nouvelle dynamique pour étendre leur présence sur ce segment de marché. Les clients pourront choisir parmi une large gamme de prestations adaptées à leur budget, l’offre s’étendant du simple prêt au crédit-bail.

« L’objectif final est de créer plus de valeur et de perspectives pour les clients et les concessionnaires de Stellantis en Afrique subsaharienne », poursuit le groupe, qui considère le développement de la mobilité électrique durable sur le continent comme un impératif.

Deux fois plus de voitures en 2040

Avec plus d’un million de morts à cause de la pollution automobile, la question de la mobilité durable est devenue centrale en Afrique pour les constructeurs locaux et internationaux. Dans un rapport publié en février 2022, où il prévoit que le nombre de véhicules en Afrique, estimé à 25 millions en 2021, devrait atteindre 58 millions en 2040, le cabinet de conseil McKinsey souligne ainsi que l’écosystème actuel favorise l’éclosion de start-up spécialisées dans les véhicules électriques et plus particulièrement dans les deux-roues.

C’est notamment le cas de Spiro, qui a levé 63 millions de dollars (environ 57 millions d’euros) de dette en août 2023 pour financer son développement. Sur le continent, la plateforme béninoise de location de deux roues est pionnière dans le domaine des motos durables. Depuis sa création en 2022, elle est opérationnelle dans cinq pays: le Togo, le Bénin, le Kenya, l’Ouganda et le Rwanda. En seulement deux ans, l’entreprise, qui veut pivoter à terme vers un modèle de plateforme de location de batteries écologiques et plus durables, a mis en circulation plus de 10 000 motos importées via des partenaires chinois.

À l’est du continent, le kényan Roam, concurrent de Spiro, dispose de sa propre unité de production locale. Il met en avant le savoir-faire national en proposant à la vente des minibus et des motos, fabriqués au Kenya. Le 13 février, le constructeur a conclu une levée de fonds de 24 millions de dollars (dont 10 millions en dette auprès de la coopération américaine) afin de financer son expansion sur le continent. « L’objectif cette année est d’augmenter et d’obtenir une stabilité au niveau de la production pour répondre à la demande », pointe Albin Wilson, directeur des produits et de la stratégie de Roam. L’entreprise vise un rythme de production de 1 000 motos par mois.

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