TPI de Mafanco : la vendeuse de bouillie, la « moto volée » et le jeune venu acheter des vêtements

20
TPI de Mafanco : la vendeuse de bouillie, la « moto volée » et le jeune venu acheter des vêtements
TPI de Mafanco : la vendeuse de bouillie, la « moto volée » et le jeune venu acheter des vêtements

Africa-Press – Guinée. Vendeuse de bouillie à Gbéssia et mère de 7 enfants, Saran Keïta a comparu ce mercredi, 14 septembre 2022, devant le tribunal correctionnel de Mafanco. Elle est poursuivie pour abus de confiance portant sur une moto au préjudice de Abdoulaye Keïta. Mais, à la barre, la prévenue a réfuté les accusations portées contre elle devant cette juridiction de première instance.

Devant le juge Mamadou Dian Diallo, cette vendeuse de bouillie a reconnu que le plaignant lui avait confié sa moto. Mais, elle a nié toute responsabilité dans la disparition de cet engin.

« Un jour, j’étais en train de vendre la bouillie, le jeune (Abdoulaye Keïta) est venu garer sa moto à côté de moi. Il a dit qu’il me confie sa moto et qu’il va revenir aussitôt. En ce moment, le seau était rempli de bouillie, beaucoup de clients étaient autour de moi. Il m’a dit de regarder la moto pour lui. Il ne m’a pas donné de clé, ni rien. Il m’a tout simplement dit de regarder pour lui sa moto et qu’il allait aussitôt revenir. Pendant ce temps, moi je continuais à vendre ma bouillie. J’ai continué à vendre jusqu’à finir de vendre ma bouillie, il n’était pas encore revenu. L’heure de la prière était arrivée. Et, mon mari m’a fermement interdit de rester dehors jusqu’au moment de la prière du crépuscule. Maintenant, comme le moment de la prière était et j’ai longtemps attendu, le jeune n’est pas revenu, je suis rentrée à la maison. Aussitôt que je suis arrivée, au moment où je changeais mes vêtements, le jeune arrive chez nous et nous demande : où se trouve ma moto ? Je ne vous ai pas trouvée là où je l’ai garée, la moto non plus. Je lui ai dit que je l’ai laissée là où elle était, puisqu’il était déjà tard pour moi de rentrer à la maison. Il me dit qu’il retourne pour chercher ses éléments ; et, après ça, c’est lui et 5 autres personnes qui reviennent pour réclamer la moto. Alors que je n’ai pas pris de moto, je ne sais même pas si la moto a été volée ou pas. Quand je quittais, la moto était garée sur place », a expliqué Saran Keïta.

De son côté, le plaignant a été bref dans ses explications. « Madame Saran Keïta est effectivement vendeuse de bouillie. C’est moi-même qui lui ai confié ma moto. Le jour que je la lui ai confiée, j’étais venu avec un ami. Quand je me suis garé, j’ai fermé la tête de la moto à clé et avec cadenas à l’appui. J’ai ensuite confié la moto à madame Keïta. Je lui ai dit de la regarder pour moi. Puis, mon ami et moi sommes allés dans le marché pour acheter des vêtements. On est allé, on a pris les vêtements. On n’avait fait que 5 minutes en tout. A notre retour, on ne retrouve pas la moto sur place. C’est ainsi qu’on s’est rendu chez madame pour lui demander la moto. Arrivé chez elle, on lui demande la moto, elle dit qu’elle l’a laissée là où elle était garée. Ainsi, j’ai décidé de porter plainte contre elle », a indiqué Abdoulaye Keïta.

Finalement, le tribunal a renvoyé l’affaire au 21 septembre prochain pour la comparution des témoins cités par la prévenue et le plaignant.

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Guinée, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here