Qu’est-ce que l’albédo ?

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Qu’est-ce que l’albédo ?
Qu’est-ce que l’albédo ?

Africa-Press – Guinee Equatoriale. Avec le changement climatique, le terme “albédo” est régulièrement mentionné. “Mais qu’est-ce que c’est ?”, nous demande Eloi Brochet sur la page Facebook de Sciences et Avenir à l’occasion de la Question de la semaine.

La différence entre une surface blanche et une surface noire

L’albédo à l’échelle de la planète représente la part des rayonnements solaires – la lumière solaire – renvoyée vers l’espace car ces rayons sont réfléchis sur la surface terrestre ou l’atmosphère. “L’albédo est une grandeur sans dimension, explique sur son site le CNRS. Sa valeur s’exprime soit par un pourcentage entre 0% et 100%, qui est donc le pourcentage de lumière réfléchie par rapport à la quantité reçue, soit par un chiffre entre 0 et 1, qui est la fraction de la lumière réfléchie”.

Lorsqu’une surface est complètement blanche, tous les rayons sont réfléchis et son albédo atteint 100 %. A l’inverse et on l’aura compris, sur une surface noire, les rayons sont absorbés et elle obtient un albédo de 0. En conséquence, “les objets noirs ont une valeur albédo faible et absorbent donc une grosse partie des rayons du Soleil et se réchauffent fortement. Les objets blancs ont un albédo élevé et réfléchissent les rayons du Soleil beaucoup plus fortement, de sorte qu’ils se réchauffent moins rapidement”, remarque dans une note Camille Escudé-Joffres, professeure agrégée de géographie et co-auteure du livre “Géopolitique des Pôles”.

L’albédo modifié par le changement climatique

L’albédo a donc une importance capitale car cette valeur physique traduit un phénomène qui peut réchauffer la planète. Si les océans ont un albédo compris entre 5 et 10%, la glace atteint environ 60% et la neige épaisse, jusqu’à 90% (l’albédo moyen terrestre est de 30%). La fonte de la banquise conduit donc à une diminution de l’albédo puis à un réchauffement de la région. Alors, la glace fond encore davantage.

En outre, des particules d’origine anthropiques peuvent polluer les sites naturels couverts de neige ou de banquise, diminuant là encore leur albédo. Ainsi, “les réductions de l’albédo de la surface terrestre – dues à la perte de neige saisonnière et/ou à la dégradation de l’albédo de la neige – ont des conséquences importantes sur le climat mondial par le biais de la rétroaction de l’albédo”, prévient la Nasa. Plus largement, les activités anthropiques (agriculture, déforestation, urbanisation…) modifient aussi l’albédo et influencent le climat aussi de cette façon-là.

Est-il cependant possible d’intervenir sur l’albédo, au moins dans les villes qui sont bien souvent sombres ? Peindre les murs en blanc pourrait ne pas suffire. Pour limiter l’impact du rayonnement solaire, des chercheurs américains de l’Université Columbia à New York ont mis au point un revêtement capable de réfléchir pratiquement tout le rayonnement solaire. Mais des questions se posent tout de même avant une éventuelle commercialisation : est-ce que ce matériau va résister aux intempéries ? Et peut-il entraîner un refroidissement exagéré des bâtiments en hiver ? Dans les villes comme dans la nature, favoriser l’albédo est capitale mais reste compliqué.

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