Africa-Press – Madagascar. Le Conseil des ministres a officialisé hier le limogeage du Directeur général de l’Aviation civile de Madagascar (ACM). Cette décision intervient en pleine tourmente liée à « l’affaire des Boeing 777 », un dossier qui continue de défrayer la chronique et de fragiliser la gouvernance du secteur aérien malgache.
Une vingtaine de personnes sont actuellement incarcérées dans le cadre de l’enquête menée par le Pôle anticorruption (PAC) dont le DG de l’ACM. Cinq autres hauts responsables de l’ACM avaient également été auditionnés en août dernier à la suite des révélations sur l’acquisition et l’enregistrement controversés de deux appareils de type Boeing 777.
Pour l’heure, le poste de Directeur général de l’ACM demeure vacant et aucun successeur n’a encore été désigné. Cette vacance à la tête de l’institution, en charge de la régulation et du contrôle de la sûreté aérienne, alimente les interrogations sur la continuité de la gestion du secteur et sur la capacité de l’État à restaurer rapidement la confiance des partenaires internationaux.
Au-delà des mesures nationales, l’affaire a désormais pris une dimension internationale. Des instances spécialisées du secteur aérien se seraient saisies du dossier, ce qui confère au scandale une portée bien plus large. L’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) et d’autres organes de contrôle pourraient être amenés à suivre de près l’évolution de l’affaire, compte tenu des normes strictes régissant l’aviation civile mondiale.
À Madagascar, si les procédures judiciaires se concentrent sur des responsables administratifs et techniques, une controverse demeure: l’ancien ministre des Transports, Valéry Ramonjavelo, dont le nom a circulé dans l’opinion, ne semble pas pour l’instant inquiété par la justice.
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