Africa-Press – Madagascar. Un nouveau programme qui vise à améliorer l’éducation primaire a été approuvé hier. Baptisé TALIM (Transformation de l’accès et de l’apprentissage à Madagascar), a été officiellement approuvé, ce projet est doté d’un financement total de 185 millions de dollars. Il bénéficiera directement à 4,7 millions d’élèves, 135 000 enseignants et 27 000 écoles primaires publiques à travers le pays.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du programme régional AIM4Learning (Advancing Innovative Methods to Promote Learning in Eastern and Southern Africa) et marque une nouvelle étape dans la lutte contre la crise de l’apprentissage à Madagascar. Malgré des progrès en matière d’accès à l’éducation et de réduction des inégalités entre filles et garçons, les taux d’achèvement scolaire et les résultats d’apprentissage restent préoccupants. À peine 63 % des filles et 58 % des garçons terminent le cycle primaire, tandis que 95 % des élèves en fin de primaire ne savent pas lire correctement.
Le projet TALIM vise à intervenir sur trois axes principaux: la qualité de l’enseignement et la gestion des enseignants, les infrastructures et environnements scolaires, ainsi que la gouvernance du système éducatif. Il prévoit notamment la formation et la qualification des enseignants, la professionnalisation de 26 000 enseignants contractuels, et la réhabilitation de plus de 1 000 écoles dans les régions vulnérables aux cyclones.
Face aux faiblesses structurelles du système éducatif — taux de redoublement élevé (25,3 %), forte dépendance à des enseignants communautaires non formés (63 %), infrastructures précaires, et financement limité (2,5 % du PIB consacré à l’éducation) — le projet entend poser les bases d’une réforme durable. Des outils pédagogiques seront distribués dans plusieurs langues, et le programme national de cantines scolaires sera renforcé, notamment dans les zones où l’insécurité alimentaire affecte la scolarisation.
« Chaque enfant mérite un bon départ dans la vie, et cela commence par l’accès à une éducation de qualité », a déclaré Atou Seck, représentant de la Banque mondiale à Madagascar. De son côté, Almedina Music, spécialiste principale de l’éducation, a souligné que le projet allait au-delà des programmes précédents, en s’appuyant sur des réformes structurelles et des investissements ciblés pour renforcer la résilience du système éducatif face aux défis actuels.
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