Africa-Press – Madagascar. La flambée des prix du riz sur le marché local est de plus en plus préoccupante. Alors que la période de soudure ne pointe pas encore le bout de son nez, le prix de ce principal aliment des Malgaches a récemment atteint des sommets, se vendant aux alentours de 4 000 ariary le kilo dans la capitale.
Les commerçants au détail pratiquent des tarifs de 1 000 ariary pour une unité de mesure localement appelée « kapoaka », équivalente à 330 grammes. Cette hausse des prix est encore plus marquée dans certaines provinces, notamment dans la région SAVA, où le « makalioka », une variété de riz de qualité supérieure, frôle les 4 200 ariary, tandis que le riz local se négocie à plus de 3 500 ariary.
De manière préoccupante, le riz importé, souvent utilisé pour réguler le prix sur le marché local, atteint également 3 500 ariary le kilo dans de nombreux districts. Les récentes statistiques du département chargé du commerce révèlent que le prix moyen du kilo de riz de variété « Makalioka » atteint 3 675 ariary dans le district d’Andapa, tandis que les variétés locales sont proposées à 3 500 ariary dans les districts de Fénérive Est, Ihosy, et Fianarantsoa.
Cette hausse qui plafonne au-dessus de 3 500 ariary le kilo dans de nombreuses régions de l’île, pourrait être attribuée à la dévaluation de la monnaie nationale face aux devises étrangères, exacerbant ainsi les effets de l’inflation. Les experts craignent que la situation ne se dégrade encore davantage dans les mois à venir, intensifiant la pression sur un secteur déjà vulnérable.
Alors que la sécurité alimentaire devient une préoccupation croissante, les acteurs économiques et les décideurs doivent agir rapidement afin de stabiliser ce marché vital pour le pays, limitant ainsi les répercussions sur les ménages malgaches dont une part significative du budget est dédiée à l’alimentation. La vigilance reste de mise alors que l’ensemble de la population surveille les fluctuations de ce produit de première nécessité.
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