Filière Bovine – La reprise des exportations de viande envisagée

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Filière Bovine - La reprise des exportations de viande envisagée
Filière Bovine - La reprise des exportations de viande envisagée

Africa-PressMadagascar. Le marché de l’exportation de viande de bovidés exige des conditions rigoureuses. L’IFC appuie l’effectivité des dispositifs de traçabilité des zébus ainsi que les mécanismes de développement de la filière bovine.
L’exportation de viande et de bovidés sur pied est suspendue depuis le 31 janvier 2019. Le gouvernement a constaté une exportation « non structurée » et sans mesures claires d’accompagnement. La situation est en voie de se dénouer au constat d’une collaboration annoncée dernièrement. Le ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche (MAEP) s’associe avec la Société financière internationale (IFC) pour officialiser un programme de réforme de la filière bovine. La filière zébu a été reconnue « sous-estimée » de même que le potentiel du secteur de l’élevage. « Cet engagement du MAEP soutient l’accélération de la traçabilité et de la sécurisation du bétail, ainsi que d’autres éléments de réforme dédiés au secteur, afin de permettre une levée de l’interdiction temporaire d’exportation y afférente et de permettre à la filière de reprendre les exportations » a-t-on appris lors de l’annonce de cette collaboration officielle.
Dans ce cadre, les travaux du MAEP, dans un effort coordonné avec les parties prenantes, incluent le renforcement de la sécurité, le marquage électronique du bétail ou l’amélioration de la reproduction bovine. D’après Marcelle Ayo, représentante pays d’IFC à Madagascar, l’agriculture est vitale pour l’économie de Madagascar et pour la vie de nombreux Malgaches. « L’IFC est heureuse de collaborer avec le gouvernement malgache pour soutenir les réformes du secteur de l’élevage, qui permettront de renforcer la traçabilité et l’identification du bétail, et ainsi de créer des emplois et de soutenir le développement économique global » a-t-elle déclaré.
Il s’agit d’améliorer le système d’identification et de traçabilité du cheptel bovin (LITS ou Livestock Identification and Traceability System), ainsi que le cadre juridique, la réglementation et la surveillance du secteur dans son ensemble. Le programme de trois ans consiste par ailleurs à alléger les processus de réglementation et de conformité inhérents à l’exploitation de la filière. Le secteur privé est incité à participer au secteur formel de l’élevage.
Des boucles d’identification et de traçabilité seront apposées sur 50.000 zébus dans les régions pilotes à savoir Anosy, Androy, Atsimo Andrefana et Ihorombe. « Pour le secteur de l’élevage, nous nous sommes engagés, à travers notre Plan Émergence quinquennal, dans la voie de rendre durable l’exploitation bovine par la préservation et la croissance du cheptel, et de soutenir les éleveurs qui constituent la vraie colonne vertébrale de l’économie » a souligné Lucien Ranarivelo, ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche. Toutefois, l’exportation de viande de bovidés ne sera envisageable qu’une fois la question délicate de l’insécurité relative aux vols de bovidés, résolue. La traçabilité des bovidés tient alors tout son sens.

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