Sommet africain sur l’alimentation : Le Sénégal abrite la deuxième édition

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Sommet africain sur l’alimentation : Le Sénégal abrite la deuxième édition
Sommet africain sur l’alimentation : Le Sénégal abrite la deuxième édition

Africa-Press – Madagascar. Le sommet africain sur l’alimentation se tiendra à Dakar, la capitale sénégalaise du 25 au 27 janvier sous le thème « nourrir l’Afrique : souveraineté alimentaire et résilience ». Ce sommet qui fait suite à un premier tenu dans la même capitale en 2015 se veut être un évènement axé sur l’action, à en croire les organisateurs.

Comment transformer l’Afrique en grenier du monde ? C’est la question que les décideurs du continent vont tenter de répondre au cours du sommet africain sur l’alimentation qui se tiendra à Dakar au centre international de conférence Abdou Diouf (CICAD). Un événement organisé par le groupe de la Banque africaine de développement, le gouvernement sénégalais et la commission de l’UA. Après Dakar1 qui a permis de dessiner les contours de la stratégie nourrir l’Afrique, cette deuxième édition se veut être « un événement axé sur l’action, les chefs d’État et de gouvernement africains mobiliseront leurs ressources gouvernementales, les partenaires au développement et le financement du secteur privé pour exploiter le potentiel agricole et alimentaire de l’Afrique, transformant ainsi les efforts de plaidoyer en actions concrètes », d’après le groupe de la BAD.

Selon les données fournies par cette institution financière, l’Afrique possédant 65% de terre arable non exploitée, parmi lesquelles 400 millions d’hectares de savane, dont seulement 10% sont cultivés, a bel et bien le potentiel pour nourrir et au-delà les quelques 828 millions de personnes qui souffrent de la faim et dont le tiers – 249 millions – en Afrique. Mais cela ne sera possible qu’en « levant les obstacles au développement agricole et en l’accompagnant d’investissements nouveaux, la production agricole de l’Afrique pourrait passer de 280 milliards de dollars par an à mille milliards de dollars d’ici 2030. Investir dans l’augmentation de la productivité agricole, soutenir les infrastructures, les systèmes agricoles adaptés au climat, avec des investissements du secteur privé tout au long de la chaîne de valeurs alimentaires peut aider à faire de l’Afrique un grenier pour le monde », lit-on dans le communiqué de presse du groupe de la BAD.

« Nous appelons à une coalition mondiale d’efforts autour de l’Afrique pour libérer son immense potentiel agricole afin qu’elle devienne une destination mondiale permettant de répondre aux pénuries croissantes en matière d’approvisionnement alimentaire dans le monde », a déclaré Akinwumi Adesina, président du Groupe de la Banque africaine de développement. D’après toujours l’institution financière, la première édition de 2015 qui a été axée sur la stratégie pour la transformation agricole en Afrique (2016-2025) a tenu ses promesses. Après six ans de mise en œuvre, le groupe de la Banque a permis à plus de 250 millions de personnes de bénéficier d’améliorations dans le secteur agricole.

« Cette stratégie a également permis au Groupe de la Banque de s’attaquer à l’impact causé par l’invasion russe de l’Ukraine sur la sécurité alimentaire en Afrique en lançant la Facilité africaine de production alimentaire d’urgence dotée de 1,5 milliard de dollars, avec pour objectif d’aider 20 millions d’agriculteurs à produire 38 millions de tonnes d’aliments d’une valeur de 12 milliards de dollars. En seulement 45 jours après le lancement de la facilité, le Groupe de la Banque avait approuvé 1,13 milliard de dollars d’opérations réparties dans 24 pays », a-t-on précisé.

« Lors du sommet, les acteurs du secteur privé s’engageront à développer des chaînes de valeurs critiques. Les gouverneurs des banques centrales et les ministres des finances auront à cœur d’élaborer des dispositifs de financement pour la mise en œuvre de pactes pour l’alimentation et l’agriculture, en collaboration avec les ministres responsables de l’agriculture, ainsi qu’avec les acteurs du secteur privé, y compris les banques commerciales et les institutions financières », a-t-on poursuivi.

Dakar2 sera ponctué par des tables‐rondes présidentielles, des sessions plénières de haut niveau et des sessions pour élaborer des pactes pour la fourniture de produits alimentaires et agricoles pour chaque pays.

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