Africa-Press – Madagascar. Dans sa note de conjoncture économique publiée ce mois de février, la Banque centrale de Madagascar révèle une situation contrastée pour l’année 2024. Si l’activité économique a globalement progressé, des défis persistent, notamment en matière d’inflation et de performances à l’exportation.
L’inflation reste une préoccupation majeure. Le prix du riz, aliment de base de la population, a augmenté de 9,4 %, contribuant à 20,6 % à la variation globale des prix. Les prix de l’énergie ont également progressé de 7,9 %, avec une contribution de 5,8 %. L’inflation sous-jacente, mesurée hors riz et énergie, s’est établie à 8,5 %, représentant 73,6 % de la hausse générale des prix, soulignant la persistance des pressions inflationnistes.
Sur le plan du commerce extérieur, les exportations de biens ont diminué de 17,2 % par rapport à 2023, en raison de la baisse des recettes générées par la vanille, le girofle, le nickel, le cobalt et les produits des entreprises franches. La chute des prix de la vanille, malgré une augmentation des quantités exportées, a particulièrement affecté les recettes. Les exportations de nickel et de cobalt ont également subi une forte baisse, tandis que les exportations sous le régime de zone franche se sont repliées. Néanmoins, certains produits comme les huiles essentielles, le graphite et le cacao ont affiché de bonnes performances.
Pour les importations, une hausse de 2,9 % a été observée, portée par l’énergie, les biens de consommation, les matières premières et les intrants des entreprises franches. Cependant, les importations de bien d’équipement et d’aliments, en particulier le riz, ont diminué.
Quant au secteur du tourisme, le nombre d’arrivées de touristes a augmenté de 40,2 % en 2024, dépassant même les niveaux d’avant la pandémie de 2019.
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