Bras de Fer entre L’Etat et la Population Locale

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Bras de Fer entre L’Etat et la Population Locale
Bras de Fer entre L’Etat et la Population Locale

Africa-Press – Madagascar. L’affaire Ampasindava-Sakatia se corse. Une manifestation de contestation d’accaparement de terrain a eu lieu sur cette île située au large de Nosy Be le 5 avril dernier. Les habitants de cette petite île contestent leur expulsion et dénoncent une tentative d’accaparement de terrain.

Le 3 avril à 10 heures du matin, une délégation de l’OMC est arrivée soudainement sur l’île de Sakatia sans aucune notification préalable, comprenant le Préfet, le Procureur, de nombreux hauts responsables de la gendarmerie et de nombreuses forces de répression, selon la version de la population locale dans une lettre d’appel à l’action. Les personnes n’auraient apporté aucun document officiel justifiant l’expulsion des habitants et émis des menaces verbales. Les habitants qui ont tenté de prendre la parole et de prendre des photos pendant la discussion n’ont pas été autorisés à le faire et ont été forcés de les effacer, rapporte les habitants.

De son côté, le ministère de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire (MDAT) dans un communiqué de presse parle d’une mission précurseur dans le cadre de la mise à jour de données foncières. Il rapporte que le 3 avril dernier, le préfet de police de Nosy be, des géomètres et des représentants de la société Green Mada Land se sont rendues à Nosy Sakatia pour faire une levée topographique, rencontrer les riverains et les informer que l’opération n’a aucun lien avec une expulsion. Le MADT soutient que site a été décrété et classifié Réserve foncière touristique depuis les années 2000. L’Etat a attribué un bail emphytéotique à un opérateur malgache, la société Green Land Mada pour la construction d’un complexe hôtelier sur un terrain de près de 17 ha en 2018.

Concernant le mouvement de contestation, le MDAT parle de manipulations politiques interférant avec une opération administrative courante. Il affirme que des opérateurs étrangers ou locaux sans droits ni titres financent des opérations de déstabilisation.

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