Commission de mise en accusation devant la HCJ : 10 dossiers de détournement de deniers publics traités

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Commission de mise en accusation devant la HCJ : 10 dossiers de détournement de deniers publics traités
Commission de mise en accusation devant la HCJ : 10 dossiers de détournement de deniers publics traités

Africa-Press – Madagascar. La mise en accusation de ces dossiers de malversations financières devant la Haute cour de justice relève de la décision de la séance plénière de l’Assemblée nationale.

Les dossiers concernant la mise en accusation devant la Haute Cour de Justice sont bouclés par la commission spéciale dédiée à l’Assemblée nationale. C’est ce qu’a publié, hier, le député Djohary Lee Randrianambinina, rapporteur de cette commission, devant quelques députés à Tsimbazaza. Une séance d’évaluation des travaux de la commission de mise en accusation devant la Haute cour de justice à l’Assemblée nationale a été prévue dans l’ordre du jour de la Chambre basse. Selon le député de Vondrozo, dix dossiers ont été traités depuis la création de la commission et la transmission des dossiers à l’Assemblée nationale.

Anciens ministres. Ces dossiers concernent des cas de détournement de deniers publics, a soutenu hier Djohary Lee Randrianambinina qui cite des anciens ministres. Mais ce dernier s’est abstenu de dévoiler les noms de ces anciens ministres qui sont impliqués dans ces cas de malversations financières. Toutefois, plusieurs noms ont déjà circulé depuis le début de ce processus. D’autres ont déjà comparu devant la séance plénière de la Chambre basse, comme Julien Reboza, ancien ministre de l’Aménagement du Territoire. L’ancien ministre de la Santé Publique, Mamy Lalatiana Andriamanarivo, quant à lui, a déjà communiqué une déclaration aux députés en 2020 quand son nom a été évoqué en public.

Veto.

Les enquêtes ont été ficelées avec la contribution du Bureau indépendant anti-corruption, a affirmé, hier, le rapporteur de la commission de mise en accusation devant la Haute cour de justice. Et elles sont déjà bouclées, a poursuivi ce dernier. Mais le dernier mot appartient à la séance plénière de la Chambre basse si les présumés coupables de dilapidation des fonds publics sont réellement traduits devant la Haute cour de justice. L’année dernière, faut-il rappeler que les députés, toutes tendances confondues, ont mis leur veto pour que les dossiers franchissent la porte de cette juridiction.

Violations.

En 2020, les partisans du pouvoir soutenus par les opposants à l’Assemblée nationale ont fait peser de tout leur poids pour bloquer la mise en accusation. Les « raisons politiques » ont été évoquées par les députés qui « évitent de créer un antécédent », selon un député, et qui pourrait plus tard se retourner contre eux. Les considérations politiques ont donc pris le dessus face aux violations des règles en vigueur en matière de finances publiques orchestrées par certains politiciens. Les promesses de lutte contre la corruption et les détournements de fonds publics sont vite jetées aux oubliettes.

Pandémie.

Hier, l’Assemblée nationale a également octroyé une prorogation de six mois pour la poursuite des travaux des différentes commissions d’enquêtes érigées par les députés. Notamment la commission d’enquête relative aux activités des opérateurs privés de télécommunications, au trafic d’or, à la propriété foncière. Ces commissions ont été créées lors de la session précédente du Parlement, mais « en raison de la pandémie et de la situation sanitaire », l’Assemblée nationale a jugé nécessaire de leur accorder encore plus de temps pour agir.

Rija R.

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