Africa-Press – Madagascar. Les problèmes liés à l’eau, à l’approvisionnement et aux coupures et coût de l’électricité, à la sécurité, et à l’amélioration des routes nationales se sont invités à l’Assemblée nationale jeudi lors d’une première session de questions/réponses organisée par le groupe de l’opposition à la Chambre basse. Les parlementaires de l’opposition ont notamment convoqué le ministre des Forces armées, le ministre de la Sécurité publique, le ministre délégué chargé de la Gendarmerie, le ministre de l’Eau, de l’Assainissement, le ministre de l’Énergie et des Hydrocarbures, et le ministre des Travaux publics.
Le Vice-Président de l’opposition, Siteny Randrianasoloniako, a pris la parole en premier selon le règlement intérieur de l’Assemblée nationale, qui lui accordait 15 minutes pour poser des questions. Mais même les élus des autres groupements parlementaires, ceux qui n’ont pas prévu de poser des questions ont insisté pour avoir la parole. Les députés n’ont pas fait de cadeau aux ministres concernés par les coupures d’électricité dans le réseau interconnecté d’Antananarivo et les difficultés d’approvisionnement en eau.
Dans cet exercice difficile, dans un contexte délicat, le ministre de l’Energie et des Hydrocarbures, Olivier Jean-Baptiste a tenté d’apporter des explications techniques. Il reconnaît que le RIA n’arrive pas à supporter l’appel de charge consommé, avec un gap pouvant aller jusqu’à 80 mégawatts. Mais l’approvisionnement en fioul lourd de la centrale d’Ambohimanambola a permis d’améliorer la situation. Cela a pourtant un coût assez élevé allant jusqu’à 18 milliards d’ariary par mois, plus les 9 milliards d’ariary de gasoil nécessaire au fonctionnement des groupes.
Le ministre de l’Eau, Lalaina Andrianamelasoa a, pour sa part, répondu que le ravitaillement des différents quartiers par des camions citernes se poursuit pour résoudre les problèmes d’approvisionnement en eau. En 21 jours, plus de 26 000m3 d’eau ont été distribuées dans la capitale, 665 agents civils et militaires ont été mobilisés ainsi que 42 camions et 11 motopompes.
Mais pour les députés, les réponses et les actions menées par l’exécutif sont loin d’être satisfaisantes puisqu’il ne s’agit que des solutions “tip-top”, éphémères. Pour Siteny Randrianasoloniaiko, il s’agit d’un échec, avant d’ajouter que « Dans un État républicain et démocrate, soit les dirigeants trouvent des solutions, soit, ils démissionnent ». En tout cas, la séance a duré 11 heures.
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