Africa-Press – Madagascar. La restitution des crânes Sakalava, incluant notamment celui du roi Toera, est sur la bonne voie. Une délégation malgache dirigée par l’actuelle ministre de la Culture, Mara Volamiranty Donna, a rencontré la partie française à Paris dans le cadre d’une nouvelle réunion du comité scientifique qui se penche sur le sujet. Cette initiative rassemble des universitaires, des historiens, des experts juridiques, ainsi que des descendants du roi Toera.
Cet événement s’inscrit dans une démarche de réconciliation entre Madagascar et la France, visant à aborder les questions de patrimoine spolié durant la période coloniale. La restitution des crânes Sakalava s’inscrit dans un mouvement mondial visant à restituer des objets culturels et historiques aux anciennes colonies, un sujet qui suscite des débats passionnés tant en Europe qu’en Afrique.
Lors de cette rencontre, les ministres concernés, Mara Volamiranty Donna pour Madagascar et Rachida Dati pour la France, ont également saisi l’occasion pour renforcer les liens culturels entre leurs deux pays. À l’issue de leurs discussions, un accord a été signé en faveur de la conservation du patrimoine et de la valorisation des musées, marquant ainsi un tournant positif dans la coopération bilatérale dans le domaine culturel.
Cet accord est perçu comme un signal fort de la volonté des deux nations de dépasser les tensions de leur passé commun pour promouvoir une gestion partagée de leur héritage historique. En parallèle des travaux du comité, ce partenariat pourrait ouvrir la voie à de nouvelles opportunités pour la mise en valeur des objets historiques malgaches, actuellement conservés en France, dans un cadre de collaboration scientifique et muséographique.
La demande de restitution des crânes Sakalava revêt une importance symbolique capitale pour les héritiers des anciennes dynasties royales de Madagascar. Au-delà des considérations historiques, elle est envisagée comme un acte de justice mémorielle, permettant aux descendants d’honorer la mémoire de leurs ancêtres et de se réapproprier une partie de leur histoire.
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