La Société Civile Tâcle la France sur les Îles Éparses

0
La Société Civile Tâcle la France sur les Îles Éparses
La Société Civile Tâcle la France sur les Îles Éparses

Africa-Press – Madagascar. Les organisations de la société civile n’ont pas manqué l’occasion de rappeler à la France la question non résolue de la souveraineté des Îles Éparses. Dans un communiqué diffusé hier, à l’occasion de la célébration du 14 juillet, fête nationale française, elles élèvent une nouvelle fois la voix sur ce dossier jugé « sensible ».

« En ce jour mémorable, où vous célébrez votre liberté conquise et vos valeurs universelles de liberté, égalité, fraternité, nous vous souhaitons une joyeuse fête nationale, en espérant que vous vous souveniez de notre liberté encore incomplète. Nos vœux républicains s’accompagnent de notre appel à la restitution totale et inconditionnelle à Madagascar des Îles Éparses malgaches. », annonce sans ambages le communiqué.

Ces îlots isolés, dispersés dans le canal du Mozambique, demeurent administrés par la France plus de six décennies après l’indépendance de Madagascar. Pour la société civile, cette situation constitue une forme de colonialisme qui persiste sous d’autres formes. Elle réclame, une fois de plus, la restitution « totale et inconditionnelle » de ces territoires qu’elle considère comme partie intégrante du territoire national malgache. Une revendication qui prend un relief particulier au lendemain de la deuxième session de la Commission mixte franco-malgache, tenue récemment à Paris, censée justement faire avancer les discussions.

« La République française, berceau des droits de l’Homme, ne peut continuer à ignorer l’appel à la justice historique du peuple malgache: les Îles Éparses font partie intégrante de notre territoire national », affirme le communiqué.

« En tant que membre de l’Organisation des Nations Unies, la France doit honorer la résolution 34/91 de son Assemblée générale demandant la restitution des Îles Éparses. Ce geste serait non seulement attendu, mais représenterait un acte fort de réparation et de respect de la souveraineté de Madagascar », martèlent les 900 organisations de la société civile malgache signataires du communiqué.

Adoptant un ton plus sévère, bien que toujours contenu dans un langage diplomatique, la société civile déclare: « La France célèbre sa propre liberté et souveraineté ce 14 juillet ; nous vous rappelons qu’il est temps de respecter celles des autres. La liberté, l’égalité, la fraternité commencent par le respect du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. »

L’attente a trop duré: soixante-cinq (65) ans après notre indépendance, affirment les organisations de la société civile. « Ce différend est un vestige colonial incompatible avec votre discours républicain », poursuivent-elles. « La souveraineté n’est pas sélective. On ne peut prôner le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes en le refusant à d’autres » lancent-elles.

« La liberté ne se partage pas à moitié. La France ne peut célébrer la liberté en maintenant l’occupation d’un territoire qu’elle sait ne pas lui appartenir », conclut la société civile.

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Madagascar, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here