Le RôLe de la CIA dans le Coup D’ÉTat Contre Nkrumah

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Le RôLe de la CIA dans le Coup D'ÉTat Contre Nkrumah
Le RôLe de la CIA dans le Coup D'ÉTat Contre Nkrumah

Africa-Press – Madagascar. Lors de son discours marquant le 68e anniversaire de l’indépendance, le président ghanéen John Dramani Mahama a ravivé l’un des chapitres les plus controversés de l’histoire du pays.

Il a accusé la CIA d’avoir joué un rôle déterminant dans le coup d’État militaire de 1966 qui a renversé Kwame Nkrumah, premier président du Ghana.

Un coup d’État qui a changé le Ghana

Le 24 février 1966, un coup d’État militaire a renversé Nkrumah alors qu’il effectuait une visite officielle au Vietnam.

Selon Mahama, ce soulèvement n’était pas uniquement interne, mais bien orchestré et soutenu par la CIA, comme le révèlent des documents récemment déclassifiés.

Les soupçons d’une implication américaine existaient depuis longtemps, mais n’avaient jamais été confirmés officiellement avant ces révélations.

Ces documents indiquent que Nkrumah représentait un obstacle aux intérêts occidentaux en Afrique, en raison de son orientation socialiste et de sa volonté de détacher son pays de l’influence coloniale.

Grand défenseur de l’unité africaine et de l’indépendance économique, il aspirait à faire du Ghana un État industriel et autosuffisant.

Cependant, ses ambitions l’ont placé en confrontation directe avec les puissances occidentales, notamment les États-Unis, qui percevaient ses politiques comme une menace pour leurs intérêts en Afrique.

Mahama a déclaré: « Kwame Nkrumah rêvait d’un Ghana industrialisé, prospère et fier de son identité africaine. Mais, le 24 février 1966, un coup d’État militaire a brisé ce rêve, plongeant le pays dans une longue période d’instabilité et de renversements successifs ».

Conséquences du coup d’État

Mahama estime que la destitution de Nkrumah a marqué un tournant négatif pour le Ghana, entraînant le pays dans une spirale d’instabilité politique et de coups d’État militaires successifs.

Il a ajouté que ces événements ont freiné les grands projets de développement lancés par Nkrumah et ramené le pays à une dépendance économique et politique vis-à-vis des puissances étrangères.

Il a également souligné que les documents déclassifiés prouvent que ce coup d’État n’était pas un simple hasard, mais bien une opération soigneusement planifiée par la CIA.

Mahama a déclaré: « Ce coup d’État reste l’un des épisodes les plus sombres de notre histoire, ayant freiné le progrès du Ghana pendant des décennies et laissant des séquelles toujours visibles aujourd’hui ».

Un Ghana démocratique, mais des leçons à retenir

Malgré ce passé troublé, Mahama a reconnu que le Ghana a réussi, ces dernières décennies, à reconstruire son système politique, devenant l’une des démocraties les plus stables d’Afrique.

Il a souligné que le pays a connu plusieurs transitions pacifiques du pouvoir entre partis opposés, illustrant une maturité politique croissante.

Cependant, il a insisté sur la nécessité de tirer des leçons du passé afin d’éviter que de telles interventions étrangères ne freinent à nouveau le développement du pays.

Le coup d’État de 1966 demeure l’un des événements les plus controversés de l’histoire ghanéenne, mettant en lumière les ingérences extérieures en Afrique et ravivant les débats sur le néocolonialisme et son impact sur les nations émergentes.

Bien que le Ghana ait tourné cette page, son héritage continue d’influencer le paysage politique et économique du pays, ce qui rend essentielle une relecture de l’histoire pour garantir un avenir plus autonome et prospère, selon plusieurs analystes.

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