Africa-Press – Madagascar. Madagascar vient d’obtenir un accord au niveau du personnel (Staff Level Agreement) du Fonds Monétaire International (FMI), à l’issue de la deuxième mission d’évaluation du programme FEC-FRD.
Ce feu vert immédiat n’avait plus été accordé depuis deux ans. Derrière ce succès apparent se cachent néanmoins des concessions de taille. Pour décrocher ce nouveau financement, les autorités se sont engagées à répondre aux exigences du FMI, en particulier dans des secteurs névralgiques comme l’énergie. Un décret sera ainsi pris prochainement pour redéfinir les prix du carburant à la pompe pour une durée de six mois. Cette mesure, dictée par le FMI, vise à rétablir les équilibres économiques tout en attendant la finalisation du plan de redressement de la société d’État Jirama, en difficulté chronique.
Ce n’est pas tout. Plusieurs réformes structurelles sont en préparation. Dans le domaine environnemental, deux décrets verront le jour: l’un pour la création d’un comité interministériel, dirigé par le Premier ministre, et l’autre pour actualiser le dispositif MECIE (Mise en Compatibilité des Investissements avec l’Environnement). Par ailleurs, une mise à jour de la réforme du marché carbone, attendue depuis 2021, sera officiellement présentée ce mois d’avril.
La prochaine étape reste l’envoi des documents officiels au conseil d’administration du FMI pour entériner l’accord. Madagascar, en acceptant ces ajustements, espère non seulement assurer la poursuite des décaissements, mais aussi restaurer la confiance des bailleurs et des investisseurs internationaux.
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