Africa-Press – Madagascar. Encore un meeting interdit hier pour les partisans de Marc Ravalomanana. À l’approche des élections communales et municipales, la tension politique monte dans la capitale. Hier, les forces de l’ordre ont une fois de plus quadrillé le Magro Behoririka où un meeting du TIM et de la plateforme Firaisankina était prévu durant un culte pour bénir la candidature de Marc Ravalomanana à la mairie d’Antananarivo.
Les partisans de l’ancien président n’ont pas pu accéder au Magro Behoririka, lieu privé appartenant à l’ancien président Ravalomanana, en raison d’un refus d’autorisation émis par la Préfecture de police. Dès le début de la matinée, l’accès au Magro Behoririka a été bloqué par des éléments de l’Etat-Major Mixte Opérationnel (EMMOREG), présents en grand nombre.
Cette décision a été vivement contestée par élus de la plateforme Firaisankina, présents sur les lieux. Aucun motif valable n’avait été fournie pour justifier l’interdiction a déclaré la député Hanitra Razafimanantsoa. Face à l’impasse, les députés de l’opposition se sont rendus au bureau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Lors de la rencontre avec les responsables de la CENI, ils ont réclamé une égalité de traitement entre tous les candidats, insistant sur le fait que ce genre de décision risque de compromettre l’équité du processus électoral. Ils se sont déplacés par la suite à la Préfecture à Tsimbazaza pour plaider leur cause. Finalement, les députés ont dû renoncer au culte prévu et annoncé qu’il sera reporté ultérieurement.
Le choix du Magro Behoririka n’est pas fortuit pour l’opposition dans la mesure où ce site reste un symbole pour les partisans de l’ancien président, pourtant depuis ces dernières années, la Préfecture de police a toujours refusé les demandes d’autorisation de meeting dans ce lieu.
Cet incident soulève des questions sur la liberté d’expression et le droit de réunion dans le contexte politique actuel et laisse déjà présager une campagne électorale sous tension.
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