Un fonds spécifique pour les pays “les plus vulnérables”

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Un fonds spécifique pour les pays
Un fonds spécifique pour les pays "les plus vulnérables"

Africa-Press – Madagascar. En Egypte à Sharm el Sheikh, les délégations présentes pour la 27ème édition de la conférence annuelle des Nations-Unies sur le climat ont trouvé, hier dimanche et à la dernière minute, un accord final par consensus, sur la réduction des émissions et l’aide aux pays vulnérables. Deux des gros points d’achoppement des débats. En effet, après deux semaines de conférence et une prolongation, la COP27 devait s’achever vendredi dernier, a joué une prolongation de 36 heures avant qu’un accord à minima, soit trouvé entre les 196 participants.

Par cet accord “historique”, les pays riches s’engagent à financer les dégâts du réchauffement climatique dans les pays pauvres. C’est un fonds spécifique pour les pays “les plus vulnérables”. L’adoption a été accueillie par une salve d’applaudissements, pour une décision réclamée avec insistance depuis des années. Cette résolution, qui est une demande ancienne, acte la compensation par les pays riches des dégâts causés par le changement climatique dans les pays les plus pauvres. Ce fameux dossier des “pertes et dommages” qui a failli faire dérailler la conférence, avant le compromis de dernière minute.

Mais la vraie bataille pour savoir qui paiera ou recevra quoi commencera plus tard mais plusieurs ONG ont déjà salué un accord “historique”. Car jusqu’à présent, les pays riches, ceux qui polluent le plus, refusaient ce principe. Ils ont quand même insisté pour que le fonds soit fléché explicitement vers les pays les “plus vulnérables”. Mohamed Adow, directeur de l’ONG Power Shift Africa, ardent défenseur du fonds, s’enthousiasme : « Au début de ces pourparlers, les pertes et dommages n’étaient même pas à l’ordre du jour. Et maintenant nous entrons dans l’histoire ». Un texte a finalement aussi été adopté sur les réductions d’émissions de gaz à effet de serre. Beaucoup craignaient un recul par rapport aux ambitions des Cop précédentes. Au final, le texte négocié appelle à une réduction “rapide” des émissions et réaffirme l’objectif de l’accord de Paris de contenir le réchauffement de la planète à 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle.

Le Secrétaire général de l’ONU a regretté malgré tout un manque d’ambition pour “drastiquement réduire” les émissions de gaz à effet de serre. Et l’Union européenne s’est aussi déclarée “déçue” dimanche matin par ce manque d’ambition. Par ailleurs des nombreux pays souhaitaient une mention de la réduction de l’utilisation du pétrole et du gaz, et pas uniquement des subventions aux énergies fossiles. La COP 27 laisse une nouvelle fois un goût d’inachevé et les déceptions sont nombreuses notamment de la part des Etats insulaires. Le détail des moyens à mettre en œuvre pour y parvenir n’a toutefois pas été précisé.

De nombreux pays ont d’ailleurs dénoncé ce qu’ils considèrent comme un recul sur les ambitions définies lors de précédentes conférences : notamment sur l’objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris, contenir le réchauffement à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle. Car les engagements actuels des pays signataires de l’accord ne permettent pas de tenir cet objectif, ni même celui de contenir l’élévation de la température à 2 °C par rapport à l’ère préindustrielle, quand les humains ont commencé à utiliser en masse les énergies fossiles responsables du réchauffement climatique. L’accord, volontairement assez général, prévoit qu’un comité spécial règle les détails opérationnels d’ici la prochaine COP28, dans douze mois à Dubaï aux Emirats Arabes Unis.

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