Africa-Press – Madagascar. Des expéditions scientifiques ont permis de découvrir quatre nouvelles espèces de poulpe au Costa Rica. Une diversité insoupçonnée au large de ce pays d’Amérique Centrale.
Des pouponnières sur des sources hydrothermales
Les deux expéditions, dirigées par les docteurs Beth Orcutt du Laboratoire Bigelow pour les sciences océaniques et Jorge Cortés de l’Université du Costa Rica, ont eu lieu en 2023. A bord du navire de recherche du Schmidt Ocean Institute, le “Falkor (too)”, les scientifiques ont sondé des monts sous-marins sur la côte ouest du Costa Rica, dans le Pacifique.
“L’équipe a découvert deux pouponnières de poulpes affiliées à des sources hydrothermales lors de leur première expédition en juin, détaille dans un communiqué le Schmidt Ocean Institute. Six mois plus tard, les scientifiques sont retournés dans les pouponnières et ont confirmé qu’elles semblaient être actives toute l’année. Ils ont également observé plusieurs autres nouvelles espèces de poulpes loin des sources hydrothermales”.
Des poulpes recroquevillés dans les profondeurs océaniques
Ces découvertes ont permis de prendre des photos étonnantes. L’une des nouvelles espèces a été repérée sur un petit affleurement rocheux baptisé officieusement El Dorado Hill. Les poulpes en train de pondre dessus ont été photographiés recroquevillés sur eux-mêmes, une attitude déjà observée chez ces animaux et qui correspond peut-être à une position défensive. “Lorsqu’une pieuvre femelle couve (ce qui peut prendre plusieurs années), elle ne mange pas et meurt à peu près au même moment où ses œufs éclosent”, remarque l’institut de recherche.
L’espèce en question a été, pour le moment, baptisée poulpe Dorado et appartient au genre Muusoctopus. C’est la seule espèce découverte ici observée en train de couver ses œufs dans des sources hydrothermales. Ces zones représentent effectivement une aubaine pour les poulpes: la chaleur permet d’accélérer le développement des œufs, les laissant moins longtemps à la merci des prédateurs.
Le poulpe Dorado ainsi que les trois autres espèces découvertes à distance des sources hydrothermales sont actuellement en train d’être décrits officiellement. Ces spécimens prendront alors un nom scientifique et un autre vernaculaire et seront définitivement reconnus par la communauté scientifique. Une étape essentielle pour permettre leur surveillance et leur protection.
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