Africa-Press – Madagascar. Le congrès national du Syndicat des enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants de l’enseignement supérieur s’est clôturé le jeudi 16 décembre dernier. Plusieurs recommandations sont sorties de cet évènement, tout comme des revendications.
Revendiquer
. Un verbe qui revient plusieurs fois (au moins quatre) dans le communiqué relatant la restitution du congrès national du Syndicat des enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants de l’enseignement supérieur organisé du 14 au 16 de ce mois. Un événement qui a réuni des représentants des six sections du syndicat à Antananarivo. Et dont les résultats s’orientent surtout sur des revendications concernant les problématiques de l’enseignement supérieur à Madagascar. Entre autres, l’application des dispositions de la loi 2021-005, 2003-008 et 95-023 relatives aux droits et avantages inhérents du statut particulier des enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants. Le SECES exige de l’État que celui-ci accélère la publication des décrets d’application relatifs à ces textes. Toujours dans le registre des droits et avantages, le congrès national du SECES exige la transparence dans le processus de recrutement d’enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants permanents au niveau de l’enseignement supérieur. Le SECES affirme ainsi rejeter toutes tentatives de recrutement de personnes ne remplissant pas les conditions requises.
Biens
. Les enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants de l’enseignement supérieur revendiquent une prise de responsabilité rapide et sévère face à l’accaparement illégal par des particuliers des biens (meubles et immeubles) appartenant aux universités publiques ainsi qu’aux centres nationaux de recherche. « Un fait qui touche toutes les universités publiques et centres nationaux de recherche du pays et qui est connu de tous sans que des mesures concrètes et sévères ne soient prises à l’encontre des coupables », si l’on s’en tient aux explications d’un enseignant-chercheur qui a tenu à garder son anonymat. Par ailleurs, le congrès national du SECES a tenu à rappeler l’exigence du syndicat quant à la satisfaction des revendications et l’application de la dérogation à titre exceptionnel de maintien, des trois décrets, le paiement des indemnités de recherche et d’investigation des retraités chercheurs, les vacations des enseignants vacataires ainsi que les heures complémentaires des enseignants permanents.
Interpellation
. Une exigence qui ne sonne pas creux dans le communiqué publié par les enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants du pays, c’est l’appel à l’endroit du président de la République quant à la nécessité de limoger et de remplacer les hauts responsables étatiques nommés qui sont connus comme étant les facteurs de blocages dans le processus de résolution des problématiques de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Le SECES a d’ailleurs nommément cité le « Premier ministre dans son communiqué ». Avant de demander un entretien avec le président de la République. Entretien qui devrait se tenir d’ici la fin de l’année 2021 si l’on s’en tient toujours au communiqué. Le cas échéant, le Syndicat entend organiser un conseil national au début de l’année 2022.
Recueillis par José Belalahy
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Madagascar, suivez Africa-Press