Pénurie de sages-femmes : Patientes et nouveaux-nés constamment en danger

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Pénurie de sages-femmes : Patientes et nouveaux-nés constamment en danger
Pénurie de sages-femmes : Patientes et nouveaux-nés constamment en danger

Africa-Press – Madagascar. Le manque manifeste de sage-femmes constitue une problématique majeure de santé publique à Madagascar. Les vies des mères et des nouveau-nés sont en jeu.

« Moins de la moitié des accouchements sont effectués par du personnel de santé qualifié et 60% sont des accouchements à domicile, car de nombreuses femmes n’ont pas accès à des soins de santé maternelle de qualité ou n’en ont pas les moyens ». C’est ce qu’on peut lire dans un communiqué publié sur le site de l’UNFPA. Un document qui met en exergue l’importance pour le pays de disposer d’agents de santé qualifiés et en quantité. En effet, Madagascar compterait actuellement « une sage-femme qualifiée pour 7 000 personnes ». Ce qui représenterait moins de la moitié du minimum recommandé par l’OMS, si l’on s’en tient toujours au Fonds des Nations Unies pour la population. La situation constituerait ainsi un réel « danger pour la sécurité des nouvelles et futures mères ». Selon l’UNFPA, en moyenne, « sept femmes et trois adolescentes meurent chaque jour à Madagascar de complications liées à la grossesse et à l’accouchement ». Des complications dues, dans la majeure partie des cas, au manque de qualifications des agents de santé ou encore à l’état de santé des patientes.

Insuffisant

. Ce ne sont pas les établissements d’enseignements supérieurs qui manquent néanmoins à Madagascar. Outre les instituts publics de formation pour devenir sage-femme, le pays comptabiliserait plus de 100 écoles de formation privées agrées par l’État. Les établissements publics accueillent chaque année 30 nouveaux étudiants pour un cursus de 3 ans. Si les instituts de formation existent, la qualité des formations serait disparate et difficile à évaluer. Notamment, pour les instituts de formation privés. Le manque d’équipements et la difficulté à intégrer le marché du travail constitueraient également des défis majeurs pour les sages-femmes nouvellement diplômées car elles ont du mal à trouver du travail. La cause étant « la compression budgétaire » initiée par le gouvernement si l’on s’en tient aux explications d’un responsable auprès de l’IFIRP ou Institut de formation interrégional des paramédicaux. Les programmes gouvernementaux avaient, en effet, l’habitude de recruter au sein des services publics, des sages-femmes issues directement des écoles nationales de formation. Ce qui ne serait plus le cas depuis cette initiative de compression budgétaire. Il conviendrait de noter que « depuis 2018, l’UNFPA travaille avec le gouvernement pour soutenir des programmes de formation destinés à plus de 800 sages-femmes dans trois instituts publics et une école privée, contribuant à garantir que les diplômés soient qualifiés conformément aux normes internationales ».

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