Projet Nosy Manga : Quand l’aquaculture rime avec protection de la biodiversité marine

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Projet Nosy Manga : Quand l’aquaculture rime avec protection de la biodiversité marine
Projet Nosy Manga : Quand l’aquaculture rime avec protection de la biodiversité marine

Africa-Press – Madagascar. C’est un partenariat public-privé innovant, qui promeut la culture des algues et des concombres de mer, tout en servant les causes de la protection de la biodiversité marine.

« Nosy Manga », un projet fruit du partenariat impliquant l’Agence Américaine pour le Développement International (USAID) et les aquaculteurs locaux, vient d’être lancé. Un nouveau partenariat public-privé innovant qui vise la promotion de la culture durable d’algues et de concombres de mer avec deux sociétés aquacoles locales : Ocean Farmers et Indian Ocean Trepang. Ce partenariat de 6,3 millions de dollars sur 5 ans, travaillera avec les communautés locales des régions de Menabe et Atsimo-Andrefana ainsi que les communautés du paysage de Makira, Masoala et de la Baie d’Antongil (MaMaBaie).

« Nosy Manga est un projet à fort potentiel pour créer un modèle de production de concombres de mer et d’algues qui profitera à la fois aux écosystèmes marins et aux communautés locales », a déclaré le directeur de la mission de l’USAID, John Dunlop, lors du lancement. Et d’ajouter qu’une telle approche « devrait réduire la pauvreté tout en préservant les ressources naturelles et en améliorant la santé des écosystèmes marins dans le cadre d’un secteur aquacole plus fort et plus résilient à Madagascar ».

Concept conciliateur. Nosy Manga est une initiative de l’Alliance Mondiale pour le Développement, couvrant les secteurs de la santé, des écosystèmes et de l’agriculture pour des sociétés résilientes et prospères (HEARTH). C’est sur la base de ce concept qui concilie exploitation du milieu marin et protection de la biodiversité, que l’USAID et le secteur privé travaillent ensemble pour identifier et résoudre les problèmes de développement grâce à des partenariats bénéfiques pour l’ensemble des parties prenantes.

Ainsi, le projet se focalise sur la conservation de la biodiversité marine tout en gérant durablement les ressources marines, notamment le concombre de mer et les algues. Ces activités profiteront également aux communautés locales. « Cette approche basée sur le marché est ensuite étendue localement pour un impact maximal en offrant aux communautés de nouvelles opportunités génératrices de revenus et en soutenant la gestion des ressources au niveau local », a-t-il été expliqué.

Secteur porteur. Il faut savoir que le secteur de la pêche est souvent confronté au risque de mise en péril de la biodiversité et des ressources marines. Le territoire marin de Madagascar, dont ses 5 600 km de côtes et une zone économique exclusive, possède le plus haut niveau de diversité corallienne de l’océan Indien occidental. Le secteur de la pêche, qui emploie un nombre conséquent de personnes, est une source majeure de revenus pour les communautés locales et le pays. En 2018, 1,5 million de Malgaches travaillaient dans ce secteur, générant environ 7% du produit intérieur brut du pays. Mais l’augmentation de la demande en ressources marines et côtières, expose leurs écosystèmes à une menace de surpêche. Par ailleurs, les pratiques de pêche nuisibles ont contribué au déclin des espèces marines et des stocks de poissons. Dans ce contexte, une alternative sortant des activités de pêche traditionnelle pourrait représenter une issue au problème de dégradation des écosystèmes marins. L’élevage commercial d’algues et de concombres de mer peut ainsi changer la donne pour les communautés côtières, en fournissant de nouvelles sources de revenus sans endommager les ressources naturelles.

Hanitra R.

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