Africa-Press – Mali. Le Collectif des partis politiques pour la Constitution a annoncé, jeudi soir, le report à une très prochaine date du meeting initialement prévu pour ce vendredi 9 mai courant au monument de l’indépendance de Bamako pour exiger des autorités de la transition le respect de la constitution, du multipartisme et l’annulation du décret présidentiel portant suspension de leurs activités.
Par voie de communiqué, le collectif indique que ce report s’explique par « des manœuvres corroborées, entre autres, par les multiples appels à la violence, les menaces et les insultes proférés sur les réseaux sociaux par deux membres du Conseil national de transition (CNT) qui, par lâcheté, se sont finalement cachés, la diffusion sur les mêmes réseaux d’une fausse demande antidatée pour la tenue d’un autre rassemblement, aux mêmes heure et lieu que le leur, attribuée à des inconnus se faisant appeler « Jeunes leaders ».
Le document consulté par Anadolu souligne que « les partis politiques pour la Constitution, conscients de leur responsabilité envers la vie humaine, rejettent toute forme de violence et de tueries planifiées » avant d’ajouter que les partis politiques pour la Constitution continuent à s’opposer fermement aux violations de la Constitution et aux mesures liberticides et antidémocratiques », qu’ils ont d’ailleurs soumises en urgence à la justice dont ils attendent, en toute confiance, les décisions.
La même source exhorte en outre les Maliens de l’intérieur comme de l’extérieur, à rester mobilisés et à l’écoute des prochains mots d’ordre.
Le président de la transition du Mali, le général d’armée Assimi Goïta, avait décidé, mercredi, de suspendre « jusqu’à nouvel ordre » les activités des partis politiques et des associations à caractère politique et de toutes les organisations à caractère politique sur toute l’étendue du territoire, selon un décret présidentiel lu à la télévision nationale.
« Sont suspendues jusqu’à nouvel ordre pour raisons d’ordre public les activités des partis politiques et les activités à caractère politique des associations sur toute l’étendue du territoire national », a-t-on annoncé dans le décret.
Le Collectif des partis politiques pour la constitution (regroupant une centaine de partis et de mouvements politiques maliens) a annoncé, jeudi, avoir engagé une procédure judiciaire en urgence pour exiger l’annulation du décret présidentiel portant suspension de ses activités, selon un communiqué dont Anadolu a reçu une copie.
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