Africa-Press – Mali. Le Mali replonge dans une crise énergétique d’une brutalité inédite: dans plusieurs quartiers de Bamako et de l’intérieur du pays, les ménages n’ont plus que 4 à 6 heures d’électricité par jour.
Ce qui sous-entend que les coupures s’étirent jusqu’à 15 heures, laissant un pays entier dans l’incompréhension la plus totale. L’argent étant disponible, le carburant aussi alors pourquoi les maliens ne méritent pas plus de 6 heures?
Sous l’ancien directeur général de l’EDM qui a été relevé, l’approvisionnement en électricité atteignait en moyenne 12 heures voir 18 heures quotidiennes. Aujourd’hui, la situation s’effondre, sans qu’aucune explication claire ne soit donnée. Le silence du nouveau Directeur général, Madani Dravé, est perçu comme une humiliation par une population excédée. Pas de communiqué, pas de plan d’urgence visible, pas même un message pour rassurer.
Cette gestion opaque alimente les soupçons: que deviennent les fonds issus des nouvelles taxes censés financer l’achat de carburant? Pourquoi les coupures explosent-elles alors qu’un plan national promettait 18 heures de courant par jour, un objectif déjà enterré?
La question n’est plus seulement technique. Elle est désormais politique, sociale et morale. Comment expliquer qu’un dispositif qui fonctionnait tant bien que mal se retrouve réduit à presque rien en quelques semaines même si on sait que le pays a connu une crise de carburant, mais que la situation s’est améliorée? Pourquoi l’EDM ne rend-elle aucun compte aux citoyens qu’elle plonge quotidiennement dans l’obscurité? Nous n’allons pas revenir sur les conséquences inhumaines de cette rupture d’électricité, mais ce qu’il faut noter c’est que le malien a été résilient.
Dans un pays où chaque heure de courant compte, le moment est venu pour la direction de EDM SA de dire aux maliens le nouveau plan arrêté.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Mali, suivez Africa-Press





